Rabat a été le théâtre, en marge du 3e Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud, de la conclusion de deux protocoles d’accord entre la Chambre des conseillers du Royaume et les Sénats du Pakistan et du Lesotho. Ces accords ont été paraphés au siège du Parlement marocain par Mohamed Ould Errachid, président de la Chambre des conseillers, en présence de ses homologues Youssouf Raza Gilani pour le Pakistan et Mamonaheng Mokitimi pour le Lesotho.
L’objectif principal de ces conventions est de dynamiser les relations bilatérales par un dialogue parlementaire structuré, fondé sur la coopération législative, l’amitié institutionnelle et le renforcement des capacités. À travers ces accords, les parties prenantes s’engagent à développer des échanges autour des bonnes pratiques parlementaires, via l’organisation de séminaires, forums, conférences, stages et ateliers à dimension internationale. Ce partenariat s’inscrit dans une volonté partagée de construire une diplomatie parlementaire active, fondée sur l’échange et la coordination au niveau régional, continental et mondial.
Au-delà du simple cadre protocolaire, ces signatures illustrent la montée en puissance du rôle des parlements dans la diplomatie internationale, en particulier dans l’axe Sud-Sud. La création d’initiatives conjointes, qu’elles soient législatives ou administratives, témoigne d’un engagement réel à moderniser les structures parlementaires tout en favorisant la coopération technique entre institutions.
Dans cette dynamique, la réunion constitutive du Réseau des secrétaires généraux, tenue en parallèle et présidée par Al Assad Zérouali, secrétaire général de la Chambre des conseillers, marque un tournant. Ce nouveau cadre permanent vise à faciliter l’échange d’expertise entre les secrétaires généraux issus de différentes régions du Sud – Afrique, monde arabe, Asie, Amérique latine et Caraïbes – afin de renforcer l’efficacité administrative des conseils législatifs. Une déclaration finale a d’ailleurs acté la création de mécanismes de consultation et de coordination pour consolider cette coopération interinstitutionnelle.
Ces avancées traduisent une prise de conscience croissante quant à la nécessité d’adopter des pratiques parlementaires modernisées, capables de répondre aux défis contemporains, tout en consolidant les liens politiques, économiques et culturels entre les pays du Sud.