Le président américain Donald Trump a annoncé, ce dimanche 4 mai 2025, sa décision de remettre en service l’ancienne prison d’Alcatraz, située au large de San Francisco. Il entend y enfermer, selon ses mots, « les éléments les plus dangereux » du pays.
Fermé depuis plus de six décennies, cet ancien pénitencier fédéral, connu pour avoir accueilli des figures du crime organisé comme Al Capone, va faire l’objet d’un vaste chantier de réhabilitation. Objectif : le transformer en un centre de détention ultramoderne réservé aux détenus considérés comme les plus menaçants. Ce retour à une politique carcérale musclée s’inscrit dans la stratégie sécuritaire martelée par le chef de l’État depuis le début de son second mandat.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a fustigé ce qu’il qualifie de « complaisance envers des criminels impitoyables », promettant que la réactivation d’Alcatraz sera un « signal fort de fermeté et de justice ». Il a également chargé plusieurs agences fédérales – dont le ministère de la Justice, le FBI et le Bureau des prisons – de piloter cette initiative.
L’île-prison, rendue célèbre par l’évasion présumée de trois détenus en 1962 et immortalisée par le film « L’Évadé d’Alcatraz » avec Clint Eastwood, avait été fermée principalement pour des raisons budgétaires. Son isolement nécessitait un ravitaillement constant par bateau, que ce soit en vivres, en matériel ou en eau potable, rendant son fonctionnement trois fois plus coûteux que celui des autres établissements pénitentiaires du pays.
Pendant ses 29 années d’activité, Alcatraz hébergeait en moyenne moins de 300 prisonniers, soit une fraction infime de la population carcérale fédérale. Le régime y était strict : seuls les droits essentiels étaient garantis, les autres – visites, courrier, activités culturelles – dépendaient de la bonne conduite des détenus.
Aujourd’hui transformée en site touristique géré par les services des parcs nationaux, l’île attire chaque année des millions de visiteurs fascinés par son atmosphère austère et son histoire carcérale hors norme. La décision présidentielle marque un tournant inattendu dans le destin de ce lieu emblématique de la baie de San Francisco.