Depuis quelques semaines, les résidents de certains quartiers de Casablanca remarquent un changement notable dans le goût de l’eau du robinet, qui devient plus salé. Cette situation a rapidement suscité des inquiétudes et des interrogations parmi les Casablancais, qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux, réclamant des explications sur la qualité de l’eau et les risques potentiels pour leur santé.
La crise de l’eau potable, qui touche particulièrement la région de Casablanca-Settat, semble se manifester de plus en plus. Les autorités locales n’ont cessé de rappeler l’importance d’économiser l’eau, et plusieurs mesures ont été mises en place pour rationnaliser son utilisation. Malgré ces efforts, les conséquences de cette crise se font sentir, et les préoccupations des habitants ne cessent de croître.
À Casablanca, de nombreux habitants confirment que l’eau du robinet a un goût salé, particulièrement dans les quartiers du sud de la ville. Jusqu’à présent, le distributeur d’eau potable de la ville n’a pas fourni de réponse officielle, laissant les résidents dans l’incertitude.
Les questions fusent : l’eau de mer aurait-elle été mélangée par erreur à l’eau potable ? S’agit-il d’une contamination parasitaire ? Les habitants boivent-ils de l’eau de mer ? Quels sont les risques pour leur santé ? Des sources bien informées indiquent que ce problème de salinité est directement lié à la pénurie d’eau. La partie sud de Casablanca, alimentée par le barrage Al Massira, est particulièrement touchée. Ce barrage, qui dépend du bassin de l’Oum Errabiî, affiche un taux de remplissage historiquement bas, avoisinant les -1%.
Pour remédier à cette situation, un projet a été lancé pour acheminer de l’eau potable depuis le bassin de Bouregreg vers les quartiers sud de Casablanca, tels que Errahma, Dar Bouazza et Ouled Azzouz. Cette nouvelle connexion semble avoir provoqué des perturbations dans le circuit d’approvisionnement, entraînant la salinité de l’eau du robinet. Selon nos sources, le niveau de salinité reste en dessous des normes en vigueur, et des mesures ont été prises pour résoudre ce problème rapidement.
Les Casablancais se sont réfugiés sur les réseaux sociaux pour exprimer leurs préoccupations concernant l’eau salée du robinet, partageant leur indignation et demandant des explications.
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a récemment présidé une réunion à M’diq pour discuter du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027. Cette réunion souligne l’importance de trouver des solutions durables à la crise de l’eau qui frappe le pays.
Selon les experts, la situation au Maroc est exacerbée par le stress hydrique que connaît le Royaume depuis près de six ans. La sécheresse réduit l’apport en eau de pluie, impactant ainsi la qualité de l’eau. La baisse des réserves des barrages et les prélèvements plus profonds détériorent également la qualité de l’eau puisée.
La situation à Casablanca est un rappel urgent de la nécessité d’une gestion durable des ressources en eau, surtout en période de sécheresse. Les autorités et les experts travaillent d’arrache-pied pour garantir une eau potable de qualité à tous les habitants.