Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), a été élue à l’unanimité à la tête de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme (GANHRI). Cette nomination, officialisée à Genève lors de l’assemblée générale de l’Alliance, renforce la présence du Maroc et de l’Afrique dans les instances internationales dédiées à la défense des libertés fondamentales.
L’annonce a été faite par Vladen Stefanov, chef de la section des institutions nationales et des mécanismes régionaux des droits de l’Homme au Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Il a précisé que toutes les institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) disposant du statut A ont voté en faveur de la présidente du CNDH.
La candidature d’Amina Bouayach avait été officiellement soutenue par le Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH). Cette élection permet à l’Afrique de reprendre la présidence de la GANHRI, dix ans après qu’un autre représentant du continent ait occupé ce poste.
Dans sa première déclaration, la nouvelle présidente de la GANHRI s’est dite honorée par la confiance placée en elle et a salué l’engagement des institutions africaines des droits de l’Homme dans la promotion des libertés fondamentales. Elle prend ses fonctions à un moment où le multilatéralisme est fragilisé, et où plusieurs INDH rencontrent des difficultés de financement.
Amina Bouayach a mis en avant les défis majeurs que doivent affronter les institutions des droits de l’Homme, notamment :
- Les enjeux liés au numérique et aux nouvelles technologies ;
- Le rétrécissement de l’espace civique ;
- Les conflits armés et leurs répercussions sur les populations vulnérables ;
- La parité et la lutte contre les violences faites aux femmes ;
- Le changement climatique et les inégalités économiques.
Son mandat de trois ans succède à celui de la Qatarie Maryam Al Attiyah, présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme. Dans le cadre de la même assemblée, Alyson Kilpatrick d’Irlande du Nord a été élue secrétaire de la GANHRI, prenant ainsi la relève d’Amina Bouayach.
L’élection d’Amina Bouayach à la présidence de cette instance internationale confirme le rayonnement du Maroc sur la scène des droits humains et renforce la position de l’Afrique dans le dialogue international sur les libertés fondamentales.