Le 8 décembre 2024 marque un tournant historique pour la Syrie : Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 2000, fuit Damas avec sa famille après des années de guerre civile. Ce départ précipité, symbole de la fin de son régime, met également en lumière la trajectoire controversée de son épouse, Asma al-Assad. De figure adulée à paria internationale, celle qui fut jadis surnommée la « Rose du désert ou la lady Di arabe » incarne aujourd’hui l’un des visages les plus critiqués du régime syrien.
Née à Londres en 1975, Asma al-Assad a longtemps représenté une Première dame moderne et cosmopolite. Diplômée du King’s College et ancienne analyste financière, elle s’impose dans les années 2000 comme une icône de style et de pouvoir. Mais la guerre civile qui éclate en 2011 ternit irrémédiablement son image. Tandis que la répression de son mari massacre la population syrienne, Asma continue de vivre dans le luxe et d’adhérer pleinement à sa politique répressive.
Visée depuis 2012 par des sanctions européennes, elle est accusée de profiter du régime syrien, notamment via le Syria Trust for Development, qu’elle dirige. Cette réputation de « profiteuse de guerre », renforcée par des déclarations de responsables internationaux, a conduit à son exil à Moscou, où elle s’est réfugiée avec sa famille.
Qui sont les trois enfants du couple Assad ?
Le couple Assad a trois enfants, mais leurs parcours sont loin d’être identiques. Si peu d’informations ont filtré sur Zein et Karim, les cadets, l’aîné, Hafez Bachar, âgé de 23 ans, a toujours été perçu comme l’héritier présumé du régime. Portant les prénoms de son père et de son grand-père unifiés, il a grandi à Damas, fréquenté une école Montessori et une école internationale avant de voyager à l’étranger. Cependant, il est sous le coup de sanctions américaines, l’empêchant de voyager ou de détenir des biens aux États-Unis.
Tout comme le reste de sa famille, Hafez s’est exilé cette semaine en Russie après la chute du régime.
Malgré sa chute, Asma reste une figure controversée. Mère de trois enfants, dont Hafez, considéré comme un héritier potentiel, elle a aussi traversé des épreuves personnelles, notamment une leucémie diagnostiquée en 2023. Son avenir, comme celui de son mari, demeure incertain, alors qu’elle reste persona non grata en Europe et cible d’enquêtes au Royaume-Uni.