La Direction de la Supervision Bancaire (DSB) a récemment infligé des sanctions à 13 institutions financières, comprenant 6 banques et 7 sociétés de financement, en raison de diverses infractions liées au blanchiment d’argent et aux défaillances dans les procédures de contrôle interne. Ce coup de semonce de Bank Al Maghrib (BAM) inclut à la fois des mesures disciplinaires et des amendes financières, mettant en lumière les lacunes dans le respect des normes régulatrices en vigueur.


Les inspections réalisées par la DSB ont révélé des insuffisances notables dans la gestion des créances douteuses, les procédures de contrôle des risques informatiques et cybernétiques, ainsi que la préparation des comptes sociaux et consolidés. Ces manquements ne visaient pas uniquement à sanctionner, mais surtout à corriger les défaillances observées. Cette approche corrective reflète l’objectif principal des missions de contrôle, qui est de renforcer les pratiques au sein du secteur bancaire.


En marge de ces sanctions, Bank Al Maghrib a également signalé une enquête en cours sur le détournement de fonds observé à l’agence UMB de Tétouan. La banque centrale a réagi rapidement, mettant en place des mesures pour sécuriser les fonds des clients par le biais de la Société Marocaine de Gestion des Fonds de Garantie des Dépôts Bancaires (SGFG). Une cellule de crise a été instaurée pour suivre l’évolution de la situation et assurer une communication efficace avec les parties concernées. Parallèlement, un cadre législatif a été mis en place pour les établissements de crédit dépourvus de conseil d’administration, permettant à BAM de nommer un administrateur indépendant pour gérer les affaires courantes.
Les plaintes des clients envers les banques ont également connu une augmentation notable. Le rapport annuel sur la supervision bancaire a révélé que le nombre de plaintes reçues par BAM est passé de 1009 en 2022 à 1459 l’année dernière, marquant une hausse de 45 %. Les litiges liés à l’assurance bancaire représentent 40 % des plaintes, suivis par les conditions de prêt à 31 %. Les décisions rendues ont été favorables pour 70 % des clients, reflétant un traitement plus efficace des réclamations par rapport aux années précédentes.
Ces sanctions imposées par Bank Al Maghrib cherchent à corriger les défaillances systémiques au sein du secteur bancaire. Elles visent à renforcer les mesures de contrôle interne tout en répondant aux préoccupations croissantes des clients.


Blanchiment d’argent 13 banques et sociétés financières sanctionnées par Bank Al Maghrib
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