Les rencontres stratégiques du Programme Panafricain de Statistiques II (PAS II) ont pris fin ce mercredi à Casablanca, rassemblant près de 70 participants venus de tout le continent africain. Experts en communication, responsables des Instituts Nationaux de Statistique (INS) et partenaires techniques ont échangé leurs expériences dans le but de renforcer la diffusion et l’utilisation des données statistiques en Afrique.
Organisé en partenariat avec l’Union Européenne et l’Union Africaine, cet événement s’est articulé autour d’un thème ambitieux : « Vers une Afrique mieux informée : améliorer la communication des statistiques officielles pour renforcer la transparence et la gouvernance ».
Des recommandations pour des données accessibles et compréhensibles
Les participants ont formulé sept recommandations concrètes, témoignant de la nécessité d’un changement stratégique dans la gestion des données statistiques :
•Instaurer une collaboration étroite entre statisticiens et communicateurs au sein des INS.
•Renforcer les capacités des unités de communication par des moyens adaptés.• Élaborer des stratégies de communication partagées à l’échelle régionale.
• Simplifier l’accès aux données pour en faciliter la compréhension.
• Investir dans des outils numériques modernes pour une meilleure diffusion.
• Adopter une approche centrée sur les utilisateurs des données.
• Promouvoir une culture statistique auprès du grand public.
Ces mesures visent à transformer la communication statistique, la rendant plus accessible et exploitable par les décideurs, les chercheurs et les citoyens.
L’enjeu stratégique des statistiques en Afrique
Adoum Gagoloum, chef de la division des statistiques économiques de STATAFRIC, a souligné que « la communication statistique n’est pas uniquement un défi technique, mais une responsabilité partagée aux implications profondes pour la transparence, la gouvernance et le progrès social. »
Selon lui, les débats de Casablanca ne sont qu’un point de départ : « Les idées et stratégies développées ici doivent désormais être traduites en actions concrètes qui façonneront l’avenir de la communication statistique à travers l’Afrique. »
Une mobilisation collective pour une Afrique éclairée
Le PAS II et STATAFRIC ont lancé un appel aux INS et à leurs partenaires pour s’engager activement dans la mise en œuvre de ces recommandations. Cet effort conjoint pourrait permettre à l’Afrique de s’affirmer comme un continent où les données éclairent les politiques publiques et renforcent la gouvernance.
En clôture, le PAS II a tenu à remercier l’Union Européenne, Eurostat, Expertise France, ainsi que tous les participants et organisateurs, pour leur contribution au succès de ces journées stratégiques.
À l’horizon, le défi est clair : bâtir un avenir où les données sont un moteur de progrès partagé.