Casablanca traverse une crise hydrique critique, mettant en péril son approvisionnement en eau potable, particulièrement dans les quartiers sud de la ville. La maire Nabila Rmili a récemment averti les élus du Conseil régional des graves défis auxquels la métropole est confrontée en raison de la sécheresse prolongée. Cette situation a conduit à des niveaux d’eau extrêmement bas dans le barrage Al-Massira, la principale source d’approvisionnement pour ces quartiers vulnérables.
Depuis plusieurs mois, la crise hydrique à Casablanca s’intensifie, avec une réduction drastique des réserves d’eau au barrage Al-Massira. Cette diminution est exacerbée par une gestion intensive des ressources, obligeant les autorités locales à réduire le débit d’eau de 10% pour éviter des pénuries plus sévères. Malgré cette mesure d’urgence, les quartiers d’Ouled Azzouz, Dar Bouazza et d’autres localités au sud de la ville restent particulièrement menacés par des coupures d’eau régulières, ce qui complique davantage la vie quotidienne dans ces zones.
La croissance rapide de Casablanca et l’urbanisation galopante accentuent les défis liés à la crise de l’eau. Pour pallier ces problèmes, les autorités ont mis en place plusieurs mesures, dont la connexion du bassin de Bouregreg à la partie sud de la ville par de nouvelles infrastructures. Toutefois, ces efforts ne suffisent pas encore à stopper l’aggravation de la situation.
La maire Nabila Rmili a souligné l’importance de repenser la gestion des ressources en eau à long terme. Elle a appelé à des investissements dans des infrastructures durables pour assurer un approvisionnement stable à l’avenir. Le projet de station de dessalement de Jorf Lasfar, actuellement en construction, est prévu pour offrir une solution durable à cette crise hydrique. Cependant, la finalisation de ce projet n’est attendue qu’en septembre, et des retards pourraient prolonger la période d’incertitude.
En attendant, Nabila Rmili a lancé un appel à la population pour modérer sa consommation d’eau. Les réserves actuelles sont insuffisantes pour répondre à une demande excessive, et chaque citoyen doit contribuer à la conservation de cette ressource essentielle. Ce rappel met en lumière l’urgence de la situation, qui nécessite une action collective immédiate pour éviter des pénuries graves.
Face à cette crise hydrique sans précédent, Casablanca doit naviguer entre mesures d’urgence et solutions à long terme, telles que le dessalement et la gestion durable des ressources. La résilience de la ville sera mise à l’épreuve alors qu’elle tente de surmonter ce défi environnemental majeur.