Le gouvernement marocain prévoit une croissance économique de 4,6 % en 2025, marquant une amélioration notable par rapport aux 3,3 % attendus pour 2024. Cette prévision est basée sur des hypothèses économiques solides, telles qu’une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, un prix du baril de pétrole Brent à 79 dollars, un prix du gaz butane à 450 dollars la tonne, un taux de change du dollar de 9,8 dirhams et une inflation de 2 %. Ces perspectives ont été présentées par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, qui a également mis en lumière les ajustements budgétaires nécessaires pour atteindre ces objectifs.


Le cadre général de préparation du projet de loi de finances 2025 souligne une croissance soutenue à moyen terme, avec des prévisions dépassant les 4 %. Cependant, ces estimations restent conditionnelles à la stabilité de l’économie mondiale et à des conditions météorologiques favorables. Toute détérioration des perspectives de croissance mondiale, notamment en Europe en raison des tensions géopolitiques, ou une nouvelle année de sécheresse pourrait obliger à réviser ces prévisions à la baisse.

Nadia Fettah Alaoui a également souligné l’importance d’une politique fiscale rigoureuse et d’une gestion prudente de la dette pour garantir la soutenabilité des finances publiques. La réduction progressive du déficit budgétaire est essentielle pour maintenir cet équilibre, en assurant la durabilité des projets de réforme et de développement tout en renforçant les marges budgétaires pour faire face aux éventuels chocs économiques. Le gouvernement vise à réduire le déficit budgétaire à 3,5 % du PIB en 2025 et à 3 % en 2026 et 2027.


Concernant le taux d’endettement, la ministre a indiqué que ce ratio devrait continuer à diminuer, passant de 69,5 % du PIB en 2023 à environ 66 % d’ici la fin de 2027. Cette tendance permettra de garantir la viabilité de la dette et de reconstituer les marges budgétaires nécessaires pour affronter les crises futures.


L’exécution du budget 2024 a également été abordée. L’inflation devrait revenir à des niveaux conformes à l’objectif de stabilité des prix, avec une moyenne de 1 % au premier semestre 2024, contre 7,9 % durant la même période en 2023, en raison de la baisse significative des prix des produits alimentaires. Les exportations ont progressé de 4,4 %, tandis que les importations ont augmenté de 2,3 %, réduisant le déficit commercial de 1 %, soit 1,2 milliard de dirhams. Le déficit du compte courant de la balance des paiements ne devrait pas dépasser 2 % du PIB en 2024, avec des réserves de change couvrant cinq mois et demi d’importations.


Le déficit budgétaire a également connu une amélioration par rapport au premier semestre 2023, diminuant à 27,5 milliards de dirhams, représentant environ 44,3 % du niveau prévu par la loi de finances. Cette réduction témoigne des efforts soutenus du gouvernement pour maîtriser les finances publiques et garantir la stabilité économique du pays.


Pour assurer une mise en œuvre efficace des projets de réforme et de développement, la ministre a insisté sur la nécessité d’une programmation budgétaire optimale. Tous les départements ministériels doivent aligner leurs dépenses sur les capacités financières de l’État, tout en poursuivant les réformes et en atteignant les objectifs escomptés.


Ces prévisions optimistes reposent sur des hypothèses macroéconomiques prudentes pour la période 2025-2027. La production de céréales devrait atteindre 70 millions de quintaux, le prix du baril de pétrole Brent devrait se situer à 80 dollars, le prix de la tonne de butane à 450 dollars, et le taux de change du dollar à 9,8 dirhams, avec une inflation prévue à 2 %. La maîtrise du déficit budgétaire et de la dette publique demeure une priorité pour garantir la stabilité et la résilience de l’économie nationale face aux défis futurs.

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