Le rédacteur en chef du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, a révélé une faille majeure de sécurité dans l’administration Trump, après avoir été accidentellement ajouté à un groupe de discussion confidentiel. Un incident qui soulève des questions sur la gestion des informations sensibles par les autorités américaines. Ce journaliste a ainsi eu accès, avant même le lancement des frappes, aux plans de guerre détaillant une attaque contre les Houthis au Yémen.
Une erreur fatale pour la sécurité nationale des États-Unis
Le 15 mars 2025, alors que des frappes ciblées contre les Houthis se préparaient au Yémen, Goldberg a été mis au courant des détails de l’opération via une conversation secrète sur l’application de messagerie Signal. Au cœur de cette discussion, des membres clés de l’administration Trump, dont le vice-président JD Vance, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et le directeur de la CIA John Ratcliffe, faisaient part des informations sensibles relatives aux objectifs de l’attaque.
Dans un article publié par The Atlantic, Goldberg a expliqué avoir reçu, à 11h44, un message contenant des informations précises sur les cibles visées, les types d’armement utilisés et le calendrier de l’opération. « Deux heures avant l’explosion des premières bombes, je savais que l’attaque était imminente. Je le savais parce que Pete Hegseth, le secrétaire à la Défense, m’avait envoyé le plan de guerre par SMS », a-t-il écrit. Un texte qui a attiré l’attention non seulement du public, mais également de la Maison-Blanche, qui a confirmé l’erreur.
Une bourde qui met la Maison-Blanche dans l’embarras
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes, a rapidement réagi en annonçant une enquête pour comprendre comment un numéro non autorisé a pu être intégré à une chaîne de messages aussi sensible. Dans un premier temps, la Maison-Blanche a refusé de commenter les détails de la fuite, se contentant de préciser qu’il s’agissait d’une erreur. Cependant, après des heures de spéculations et de railleries sur les réseaux sociaux, la Maison-Blanche a fini par confirmer l’incident.
Cet incident a exacerbé les tensions au sein de la classe politique américaine. Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate au Sénat, a qualifié cette situation de « débâcle » et a réclamé une enquête approfondie. Il a ajouté que c’était l’une des « fuites de renseignement militaire les plus stupéfiantes » qu’il ait lues depuis longtemps. Pour l’instant, la Maison-Blanche n’a fourni aucune explication sur les mesures prises pour éviter que ce type d’erreur ne se reproduise à l’avenir.
Les frappes au Yémen : Un plan confirmé
Le 15 mars 2025, les États-Unis ont mené des frappes aériennes ciblées contre des installations des Houthis au Yémen. Selon les informations fournies par la Maison-Blanche, ces attaques ont visé des responsables de haut rang du groupe chiite soutenu par l’Iran. « Ce n’étaient pas des frappes symboliques. Nous avons visé la direction houthie et nous l’avons touchée », a affirmé Mike Waltz. Le bilan de l’opération a été lourd, avec 53 morts et 98 blessés au sein des forces houthies, plusieurs de leurs leaders ayant été tués, selon des sources américaines.
Des conséquences pour la sécurité nationale
Cet incident met en lumière la vulnérabilité des systèmes de communication utilisés par l’administration Trump. L’application Signal, souvent considérée comme sécurisée, s’est ainsi retrouvée au cœur d’une faille majeure de sécurité, exposant des informations sensibles qui auraient dû être strictement confidentielles. Si la Maison-Blanche a promis une enquête, les conséquences de cette erreur risquent de peser lourdement sur la confiance que le public et les alliés des États-Unis placent dans leur capacité à gérer des informations sensibles.
Une erreur qui porte atteinte à la sécurité des États-Unis
L’incident, bien que d’abord perçu comme une simple erreur de messagerie, pourrait avoir des répercussions bien plus larges, tant sur la scène internationale que sur la gestion interne des informations par l’administration américaine. Le fait qu’un journaliste, sans lien direct avec les autorités, ait eu accès à des informations aussi cruciales soulève des questions fondamentales sur la sécurité des données gouvernementales. Alors que la Maison-Blanche poursuit son enquête, cet événement est un rappel brutal de la nécessité de renforcer les protocoles de sécurité dans un monde de plus en plus numérisé.