Le Maroc a une nouvelle fois mis en avant ses ambitions industrielles et son savoir-faire dans le domaine des véhicules électriques lors du Middle East & Africa EV & Mobility Show, organisé à Shanghai. Lors de cet événement d’envergure, Radouane Chaouki, ministre conseiller auprès de l’ambassade du Maroc en Chine, a souligné l’importance du Royaume en tant que plateforme stratégique pour l’industrie automobile en Afrique et au-delà.

La session dédiée au Maroc a rassemblé des acteurs majeurs du secteur, ainsi que le Conseil chinois pour la promotion du commerce international des provinces de Jiangsu, Shanghai, Wuxi, Xuzhou et Zhejiang. Cette rencontre a permis de mettre en avant les progrès réalisés par le pays en matière de mobilité électrique et d’attirer l’attention des investisseurs chinois sur les opportunités offertes par le marché marocain.

Le diplomate marocain a rappelé que, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, le Maroc a consolidé sa place de premier producteur automobile en Afrique et d’exportateur clé vers l’Europe. Grâce à des infrastructures de pointe, une main-d’œuvre qualifiée et des partenariats internationaux, le Royaume est devenu un hub incontournable pour l’industrie automobile mondiale. L’essor du secteur des véhicules électriques s’inscrit dans cette dynamique, avec des investissements stratégiques visant à développer l’un des écosystèmes de production de batteries les plus avancés de la région.

Parmi les axes prioritaires du Maroc figure la valorisation de ses ressources naturelles dans la chaîne de production des batteries électriques. Le pays mise sur l’exploitation et le traitement du cuivre, du cobalt, du manganèse et du lithium, ainsi que sur la fabrication des cathodes et des cellules de batteries. Ces avancées permettent au Maroc de se positionner comme un acteur clé dans la transition énergétique et la mobilité durable.

Radouane Chaouki a également évoqué les ambitions industrielles du pays, notamment celles définies par le Plan d’accélération industrielle. Ce programme vise la production d’un million de véhicules par an d’ici 2030, une augmentation du taux d’intégration locale à 80 % et la création de 50 000 à 100 000 emplois supplémentaires. En parallèle, la stratégie de substitution aux importations, estimée à 3,4 milliards de dollars, s’inscrit dans une volonté de renforcer l’autonomie industrielle du Royaume.

Le cadre réglementaire et économique marocain se veut particulièrement attractif pour les investisseurs étrangers. La nouvelle charte d’investissement offre des incitations financières aux projets à forte valeur ajoutée, tandis que des zones économiques spéciales garantissent des avantages fiscaux et une simplification des démarches administratives. Cette politique proactive séduit de plus en plus d’entreprises chinoises, déjà présentes dans le secteur automobile marocain à travers des investissements dans les technologies de batteries, les composants pour véhicules électriques et les unités d’assemblage.

Le Maroc aspire également à renforcer la coopération sino-marocaine dans la recherche et développement, le transfert de technologies et la mise en place de projets industriels conjoints. La présence d’acteurs économiques chinois à Shanghai témoigne de l’intérêt croissant pour ces synergies, dans un contexte où la Chine cherche à étendre son influence dans le domaine de la mobilité électrique.

L’événement a été l’occasion d’annoncer la tenue du Salon africain des véhicules électriques à Casablanca, du 19 au 22 novembre prochain. Cette initiative ambitionne de rassembler les principaux acteurs de la filière, afin de promouvoir les innovations et d’accélérer l’essor du marché des véhicules électriques sur le continent.

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