Le tireur olympique turc Yusuf Dikeç, devenu une sensation mondiale grâce à une pose virale réalisée lors des Jeux olympiques de Paris 2024, cherche à protéger l’utilisation commerciale de cette posture qui a capté l’attention du public. Dikeç, médaillé d’argent dans la discipline du tir au pistolet à 10 mètres, a déposé une demande auprès de l’institut turc de la propriété intellectuelle afin de garantir que l’exploitation de son image reste sous son contrôle.

L’histoire commence lorsque des images montrant Dikeç en pleine compétition, adoptant une attitude détendue, la main gauche enfoncée dans la poche, sans lunettes de protection ni casque, ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux et les chaînes de télévision. Cette pose, perçue par beaucoup comme un signe de confiance en soi mêlé de nonchalance, a rapidement inspiré d’autres athlètes, parmi lesquels Armand Duplantis, la star suédoise du saut à la perche, et Nicolas Jackson, l’attaquant de Chelsea, qui l’a imité pour célébrer un but.

Face à la popularité croissante de cette image, de nombreux produits dérivés, tels que des t-shirts, des tasses et des coques de téléphone, ont été mis en vente, reprenant cette posture emblématique. Selon la chaîne d’information publique turque TRT Haber, l’engouement pour cette image a également conduit à des tentatives de dépôt de marque, effectuées sans l’accord de Dikeç.

Conscient de l’importance de protéger son image, Dikeç et son équipe ont réagi rapidement. « Après avoir été informés de nombreuses initiatives de dépôt de marque effectuées à l’insu de Yusuf Dikeç, nous avons soumis une demande il y a environ une semaine. D’autres demandes ont ainsi été rejetées », a déclaré Erdinç Bilgili, l’entraîneur de l’athlète, à l’AFP. Il semble que cette démarche ait déjà porté ses fruits, certaines tentatives de dépôt ayant été refusées.

Interrogé par la presse, Yusuf Dikeç a expliqué que sa posture, perçue par certains comme un signe d’arrogance, n’avait en réalité qu’un objectif pratique : « Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable. Il ne faut pas chercher plus loin », a-t-il confié en août dernier. Pourtant, cette simple action a su captiver l’attention du monde entier, propulsant Dikeç bien au-delà du cercle restreint des amateurs de tir sportif.

Alors que l’institut turc de la propriété intellectuelle n’a pas encore répondu aux demandes de clarification, il est clair que la décision de protéger l’image de Dikeç est une tentative de garder le contrôle sur une marque devenue rapidement emblématique. Cette démarche souligne l’importance croissante de la propriété intellectuelle dans le sport moderne, où une simple posture peut devenir un phénomène mondial.

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