Le projet de loi de finances (PLF) 2025 a franchi une étape importante ce jeudi avec l’adoption de sa première partie par la Chambre des conseillers. Lors de cette séance plénière, la majorité des conseillers a voté en faveur de ce texte, avec 48 voix pour, 7 contre et 9 abstentions. Cette adoption survient après l’introduction de 66 amendements, modifiant ainsi la version initiale validée par la Chambre des représentants.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, était présent lors de la séance et a détaillé les principaux ajustements apportés à ce texte budgétaire. Selon le rapport de la Commission des finances, de la planification et du développement économique, les amendements se sont concentrés sur des aspects fiscaux (177 propositions), douaniers (27 propositions), ainsi que des propositions diverses (27 en total). Ces ajustements visent à mieux répondre aux besoins spécifiques des différents secteurs économiques et sociaux.
Le gouvernement a également tenu à souligner son engagement envers les citoyens, notamment à travers la poursuite des réformes visant à soutenir les catégories vulnérables et la classe moyenne. Fouzi Lekjaa a annoncé que plus de 100 milliards de dirhams (MMDH) seraient alloués à des initiatives sociales, dont le dialogue social, la couverture médicale, ainsi que l’aide sociale directe, sans oublier les programmes de logement et de relogement des habitants des bidonvilles. Le gouvernement prévoit d’affecter environ 10 % du produit intérieur brut (PIB) à ces mesures, mettant en avant son objectif de renforcer l’État social.
Un des points forts du projet concerne l’exonération de l’impôt sur le revenu (IR) pour les retraités, une réforme dont l’impact financier est estimé à 1,2 MMDH. Le ministre a insisté sur l’importance de cette mesure, qui vise à récompenser les efforts de ceux ayant servi le pays, tant dans le secteur public que privé. Cette exonération représente un geste significatif en faveur des retraités, permettant de les soulager fiscalement après des années de travail au service de la nation.
Le PLF 2025 s’inscrit ainsi dans une démarche de consolidation des acquis sociaux tout en cherchant à dynamiser l’économie marocaine à travers une gestion rigoureuse des finances publiques. Les réformes introduites devraient également avoir un impact positif sur l’attractivité du pays et la stabilité économique à long terme.
L’adoption de cette première partie du PLF constitue une avancée significative dans le processus législatif, et les débats à venir sur les autres parties du projet de loi devraient continuer de clarifier la vision du gouvernement pour l’avenir économique du Maroc.