En réponse à la position de la France soutenant le plan marocain d’autonomie pour le Sahara marocain , l’Algérie a menacé, de prendre de nouvelles mesures contre la France. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a mis en garde contre le fait que cette décision contribuerait à « consolider l’impasse dans laquelle se trouve le processus politique depuis près de deux décennies ».
Cette position algérienne intervient après que le président français Emmanuel Macron ait affirmé que la proposition marocaine constituait désormais « le seul fondement pour parvenir à une solution politique, juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a déclaré mercredi que son pays prendrait les mesures nécessaires pour exprimer son rejet du soutien de la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara marocain .
Cette décision, qualifiée de « grave » par Attaf pour la région et les efforts déployés « spécialement dans ce contexte » pour trouver une solution pacifique et politique à la question du Sahara marocain , a été suivie immédiatement par le rappel de l’ambassadeur algérien de Paris pour consultation, en tant que première mesure qui sera suivie d’autres protestations.
Dans ce contexte, Attaf a déclaré lors d’une conférence de presse : « Il ne s’agit pas simplement de rappeler un ambassadeur pour consultation, il s’agit de réduire le niveau de représentation diplomatique. C’est une étape importante pour exprimer notre condamnation et notre indignation » face à la position de Paris.
Il a ajouté que « le rappel de l’ambassadeur est une première étape qui sera suivie d’autres étapes » qu’il n’a pas révélées.
Selon le ministre algérien, le président français Emmanuel Macron avait informé son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, en marge du sommet du G7 en juin en Italie, de la décision que Paris avait l’intention de prendre.
Attaf a affirmé que la réponse du président algérien à son homologue français avait été « ferme, résolue et précise », avertissant qu’une telle mesure « ne contribuerait pas à relancer le processus politique mais alimenterait plutôt l’impasse dans laquelle le plan d’autonomie a plongé la question sahraouie depuis plus de 17 ans ».
Selon le ministre algérien, « cette mesure que Paris prétend viser à relancer le processus politique pour régler le conflit au Sahara marocain contribue, au contraire, à consolider l’impasse dans laquelle se trouve le processus politique depuis près de deux décennies ».
Il a ajouté que la mesure française « peut être décrite par une expression simple qui résume la valeur juridique de cette reconnaissance, à savoir : un don de celui qui ne possède pas à celui qui n’y a pas droit ».
La position d’Attaf intervient après que Macron ait affirmé que la proposition marocaine constituait « désormais le seul fondement pour parvenir à une solution politique, juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
L’Algérie menace de prendre de nouvelles mesures contre la France en réponse à son soutien au plan marocain pour le Sahara marocain