La longue saga juridique entourant le terrain du marché de Derb Ghallef pourrait enfin trouver son épilogue. Le Conseil de la Ville de Casablanca, après des années de tergiversations, semble sur le point de faire un pas décisif en enclenchant le processus d’expropriation tant attendu. Une réunion déterminante se profile à l’horizon d’octobre, marquant ainsi un tournant pour l’un des dossiers les plus complexes de la métropole.
Un marché sur un terrain disputé : vers la fin d’un bras de fer juridique ?
Le terrain sur lequel repose le mythique marché de Derb Ghallef appartient à des propriétaires privés, qui, depuis des lustres, réclament leur dû. L’incertitude juridique a, pendant longtemps, freiné toute action concrète, laissant ce morceau de terre au cœur d’un imbroglio. Mais aujourd’hui, un vent nouveau souffle : la décision d’expropriation du terrain, déjà évoquée, pourrait enfin être mise aux voix lors de la session d’octobre du Conseil de la Ville.
Selon des sources proches du dossier, dont le journal Al Akhbar, cette expropriation permettrait d’ouvrir la voie à une requalification en profondeur de ce marché emblématique, une fois le titre foncier récupéré. Cependant, aucune information précise n’a encore été communiquée sur les modalités de cette opération, laissant planer un certain mystère autour du futur de ce projet.
Des terrains en jeu, des accords à revoir : une révision en profondeur des projets fonciers
Le marché de Derb Ghallef n’est pas le seul à être concerné par cette session du Conseil. D’autres projets immobiliers et accords fonciers, également au point mort depuis des années, seront examinés. Notamment, l’annulation d’un accord d’échange de terrains avec le groupe Al Omrane, portant sur plus de 8.000 mètres carrés situés sur le boulevard Bir Anzarane, est à l’ordre du jour. Ce contrat, vieux de plusieurs années, sera réétudié afin de clarifier la situation de ces lots.
D’autres partenariats, passés avec la Société de développement local (SDL) Casa Event, sont également sur la sellette. Le contrat de gestion du Complexe Al Amal, tout comme celui de l’église du Sacré-Cœur, pourrait être annulé. Le motif ? L’absence d’un cadre réglementaire clair permettant à cette SDL de mener à bien sa mission, selon les termes rapportés par **Al Akhbar**. Un nouveau cahier des charges est en préparation afin de déterminer précisément les conditions de gestion de ces édifices.
Casa Aménagement et les projets abandonnés : une ville qui repense son avenir
Le Conseil de la ville entend également revoir certains accords conclus avec la SDL Casa Aménagement. Parmi ceux-ci, le réaménagement du marché Saâda et du complexe artisanal de Lissasfa, qui n’ont jamais vu le jour. Ces projets, lancés il y a plusieurs années, n’ont pas su passer le cap de la réalisation et seront donc réévalués, voire purement et simplement annulés lors de cette session.
Un air de renouveau pour Casablanca ?
Cette session d’octobre du Conseil de la Ville de Casablanca s’annonce cruciale. Elle devra non seulement trancher sur le sort du marché de Derb Ghallef, mais également revoir toute une série d’accords et de partenariats qui, pour la plupart, sont restés en suspens. En toile de fond, l’idée d’une ville qui cherche à clarifier son avenir, en se libérant des projets stagnants pour mieux envisager ceux à venir.