Le Fonds monétaire international (FMI) a débloqué une somme de 496 millions de dollars en faveur du Maroc, dans le cadre du troisième versement du programme Facilité pour la résilience et la durabilité. Cette nouvelle tranche porte à environ 1,24 milliard de dollars l’ensemble des financements alloués au pays. Ce soutien intervient alors que le Maroc continue de faire face à des défis liés au changement climatique, tout en maintenant une trajectoire de croissance économique solide.

Le FMI souligne les progrès réalisés par le Maroc dans le cadre de ce programme, visant à renforcer sa résilience face aux risques climatiques. Parmi les actions notables, le pays a mis en œuvre des mesures pour mieux protéger ses ressources en eau souterraine, adapter la tarification de l’eau, et améliorer le cadre réglementaire du marché de l’électricité afin de favoriser les énergies renouvelables. Le gouvernement marocain a également pris des mesures pour renforcer la résilience de son système budgétaire et financier aux impacts du changement climatique.

Malgré une nouvelle année marquée par des conditions climatiques difficiles, en particulier une sécheresse prolongée, l’économie marocaine a montré sa capacité de résistance. Selon le FMI, la croissance économique du pays a atteint 3,2 % en 2024, légèrement en baisse par rapport à 3,4 % en 2023. Toutefois, les perspectives restent positives avec une prévision de croissance du PIB de 3,7 % à moyen terme, soutenue par des investissements dans les infrastructures et la mise en œuvre continue des réformes structurelles.

Le marché du travail reste un défi pour le Maroc, avec un taux de chômage élevé, notamment en raison des pertes d’emplois dans le secteur agricole, durablement affecté par la sécheresse. Cependant, la solidité des autres secteurs économiques et les réformes mises en place permettent au pays de maintenir une croissance modeste. Le déficit courant du pays a légèrement augmenté, mais les finances publiques se sont améliorées plus rapidement que prévu, avec un déficit budgétaire réduit à 4,1 % du PIB, grâce à des recettes fiscales supérieures aux attentes.

L’inflation, qui reste sous contrôle, a continué de baisser en 2024, ce qui a permis à Bank Al-Maghrib d’adopter deux baisses successives du taux directeur en juin et décembre. Le dirham est resté stable dans sa marge de fluctuation, témoignant de la gestion prudente de la politique monétaire.

Les réformes structurelles annoncées, notamment la restructuration des entreprises publiques, l’activation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, et la mise en œuvre de la Charte de l’investissement, continuent de transformer le paysage économique marocain. Ces réformes sont cruciales pour stimuler l’investissement privé et garantir une croissance plus inclusive et durable.

Dans le domaine environnemental, le Maroc met l’accent sur des initiatives pour préserver ses ressources naturelles et promouvoir un modèle énergétique plus durable. Le pays a ainsi introduit des mesures pour améliorer la gestion de l’eau, adapter la politique tarifaire et encourager la transition vers les énergies renouvelables. Ces efforts visent à atténuer les risques liés au changement climatique tout en soutenant la croissance économique à long terme.

Avec ce soutien supplémentaire du FMI, le Maroc confirme son engagement à poursuivre ses réformes tout en renforçant sa résilience face aux crises climatiques et économiques mondiales. Le programme de réformes structurelles continue d’être au cœur de la stratégie du pays pour bâtir une économie plus robuste et inclusive.

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