Le dimanche 6 avril 2025, à deux heures du matin, les aiguilles de l’horloge marocaine feront un saut dans le temps, avançant d’une heure pour revenir à l’heure GMT+1. Cette mesure continue de semer le trouble et la division au sein de la société. Si certains y voient une nécessité, d’autres dénoncent cette décision comme un fardeau imposé, affectant profondément leur quotidien.
La question du passage à l’heure d’été, au cœur de nombreuses discussions, prend une nouvelle ampleur cette année, alors que les citoyens se préparent à célébrer l’Aïd Al-Fitr. Sur les réseaux sociaux, une voix unanime se fait entendre : #NonALaHeureSupplementaire.
Ce hashtag est devenu un cri de ralliement pour ceux qui s’opposent à cette mesure et réclament un retour définitif à l’heure GMT, en vigueur dans le pays pendant des décennies. Nombreux sont ceux qui soulignent que l’heure supplémentaire perturbe les rythmes de vie, nuit à la santé et affecte la productivité. Ils s’interrogent sur l’intérêt de persister dans cette décision, qu’ils considèrent comme une erreur.
L’impact sur la vie quotidienne : un mal-être palpable
Le Marocain moyen, pris dans les tourments de l’heure GMT+1, a vu ses habitudes chamboulées. Le matin, avant même que le soleil n’éclaire les rues, des milliers d’élèves quittent leurs foyers plongés dans l’obscurité, empruntant des chemins qui semblent encore endormis, tandis que les conducteurs allument leurs phares dans une lumière timide. C’est un phénomène qui engendre une frustration grandissante et qui trouve son écho sur la Toile.
Les arguments avancés par les autorités, qui soulignent la nécessité de cette mesure pour les économies d’énergie, sont de plus en plus battus en brèche. « Les prétendues économies d’énergie ne sont qu’un leurre », affirme un expert en développement durable. « La réalité est toute autre : au lieu de réduire la consommation, l’heure supplémentaire a engendré une surconsommation électrique, notamment dans les secteurs de l’éclairage public et des transports. »
Un débat qui agite les consciences
Ce passage à l’heure d’été n’est pas sans rappeler les multiples tentatives de réforme avortées, les études gouvernementales promettant de revisiter la question, mais demeurant lettre morte. Le défi est désormais lancé sur les réseaux sociaux : les Marocains sont-ils prêts à mener une contestation plus affirmée, unis par un seul mot d’ordre : #NonALaHeureSupplementaire ? Alors que des voix s’élèvent dans tout le pays, de Casablanca à Rabat, en passant par Marrakech, l’heure GMT+1 devient un symbole d’un ras-le-bol grandissant.
Malgré la colère populaire, le gouvernement semble maintenir sa position, se réfugiant derrière des raisons techniques et économiques. Pourtant, cette position semble de plus en plus intenable, au regard de la mobilisation croissante, notamment via les réseaux sociaux où le hashtag #NonALaHeureSupplementaire occupe le devant de la scène.
Une solution à portée de main ?
Les exemples étrangers, comme celui de l’Ukraine qui a récemment abandonné l’heure d’été pour des raisons de santé publique, nourrissent les arguments des opposants à la politique actuelle. L’argument avancé par l’Ukraine, selon lequel le changement d’heure perturbe le rythme biologique des individus, semble particulièrement pertinent dans le contexte marocain, où les impacts sur le moral et la santé des citoyens sont de plus en plus visibles.
Au-delà des réseaux sociaux et des voix qui s’élèvent, il est clair que ce débat est loin d’être clos. Reste à savoir si le gouvernement prendra en compte les avis des citoyens ou si, comme tant d’autres fois dans le passé, il choisira de persister, en espérant que l’agitation finira par s’éteindre d’elle-même.
L’avenir de l’heure d’été au Maroc demeure incertain, mais une chose est sûre : les Marocains ne comptent pas laisser leur bien-être dans l’ombre de cette heure supplémentaire.