Dans un effort visant à améliorer l’accessibilité aux soins, le ministère de la Santé a décidé de revoir à la baisse les tarifs de 27 médicaments, dont plusieurs traitements destinés à la lutte contre diverses formes de cancer, notamment celui du sein, du côlon, du rectum et du foie.

Cette mesure, officialisée par une décision ministérielle récemment publiée dans le Bulletin officiel, s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large de révision des prix des médicaments. Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, elle concerne aussi bien les médicaments princeps que leurs équivalents génériques et biosimilaires, dont les coûts, jusqu’ici prohibitifs, représentaient un obstacle majeur pour de nombreux patients.

Cette baisse tarifaire fait suite à l’examen des propositions de fixation des prix soumises par les laboratoires pharmaceutiques concernés. Elle a également été accompagnée d’une validation des nouveaux prix appliqués aux génériques et aux biosimilaires, dans un souci de rationalisation des dépenses de santé et de renforcement de l’équité dans l’accès aux traitements.

L’objectif affiché par les autorités est double : d’une part, alléger le fardeau financier pesant sur les patients, et d’autre part, encourager la généralisation de la couverture médicale. Il est à noter que ces réductions de prix ont, jusqu’à présent, principalement concerné les médicaments les plus prescrits, avec une attention particulière portée aux génériques.

Toutefois, malgré ces efforts, la consommation moyenne annuelle de médicaments par habitant au Maroc demeure modeste, ne dépassant pas les 500 dirhams, loin derrière des pays comme la France, où elle atteint environ 3.000 dirhams, précise Al Ahdath Al Maghribia.

Cette problématique avait déjà été mise en lumière par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui, dans un récent rapport, pointait une tendance haussière des prix des médicaments. Parmi les raisons avancées figure la réticence de certains médecins à prescrire des génériques, au profit des médicaments originaux, souvent bien plus coûteux, sans toujours tenir compte des contraintes budgétaires des patients marocains.

À travers cette initiative, le ministère de la Santé semble donc vouloir amorcer un tournant en faveur d’une politique pharmaceutique plus équitable, conciliant impératifs économiques et droit à la santé pour tous.

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