Le Maroc confirme sa place de locomotive économique en Afrique. Le dernier classement des « 500 champions africains » publié par Jeune Afrique révèle que 54 entreprises marocaines, dont 39 issues du secteur privé, génèrent un chiffre d’affaires cumulé de 55,9 milliards de dollars. Cette performance témoigne d’une dynamique de croissance soutenue et d’une stratégie d’expansion continentale efficace.
L’Office Chérifien des Phosphates (OCP) s’impose comme le fer de lance des entreprises marocaines en se classant à la 10ᵉ place avec un chiffre d’affaires de 8,3 milliards de dollars. Royal Air Maroc, quant à elle, réalise une progression spectaculaire de 42 places et atteint la 91ᵉ position, illustrant sa résilience et sa capacité d’adaptation face aux mutations du secteur aérien.
Le secteur bancaire marocain se distingue avec trois institutions figurant parmi les 20 premières banques africaines. Attijariwafa Bank, 9ᵉ banque du continent, affirme son leadership et son ancrage panafricain. Banque Centrale Populaire (BCP), classée 19ᵉ, renforce son réseau et son influence régionale, tandis que Bank of Africa (BOA), en 20ᵉ position, illustre la robustesse du secteur bancaire national et son rôle moteur sur le continent.
L’édition 2025 du classement met aussi en avant l’essor de nouveaux acteurs marocains. Dislog Group, dirigé par Moncef Belkhayat, fait une entrée remarquée à la 451ᵉ place. Spécialisé dans l’alimentation, l’hygiène et la santé, le groupe illustre la diversification croissante du tissu économique marocain. « Rejoindre le Top 500 africain en 20 ans est une reconnaissance de notre engagement et de la performance de nos équipes », souligne son CEO.
Derrière cette montée en puissance, la diversification sectorielle et l’implantation panafricaine des entreprises marocaines jouent un rôle clé. Des groupes industriels, des sociétés de télécommunications et des acteurs de l’infrastructure renforcent leur présence au-delà des frontières du Royaume, malgré un contexte économique marqué par des fluctuations monétaires et une baisse des matières premières.
L’expansion des entreprises marocaines dépasse même le cadre africain. Dislog Group, par exemple, a consolidé sa présence en Europe en rachetant plusieurs PME, faisant de Barcelone son hub européen et de Casablanca son centre mondial. Cette internationalisation reflète une ambition accrue de positionnement sur les marchés mondiaux.
La reconnaissance des groupes marocains dans ce classement traduit une réalité économique plus large : le Royaume s’impose comme un hub incontournable en Afrique. Grâce à des stratégies d’investissement ciblées, une diplomatie économique efficace et une capacité d’adaptation exemplaire, le Maroc continue d’écrire son histoire comme l’un des piliers du développement économique du continent.