Panique à El Jadida des plans d’évacuation tsunami dévoilés sans préavis

L’affichage de panneaux indiquant des plans d’évacuation en cas de tsunami à El Jadida a semé la panique parmi les habitants de la ville, mardi dernier. Cette initiative n’a pas été précédée d’une annonce officielle de l’autorité compétente, ce qui a amplifié l’inquiétude.

Ces panneaux recensent toutes les zones élevées et sûres en cas de catastrophe. De nombreuses études ont révélé qu’El Jadida se trouve sur un axe de tsunamis et qu’elle a déjà subi des dommages lors du tremblement de terre de Lisbonne en 1755, qui a fait 100 000 victimes.

L’affichage des plans d’évacuation, notamment à l’entrée de la plage d’El Jadida et précédemment à Jorf Lasfar, s’inscrit dans les efforts visant à faire d’El Jadida l’une des premières villes côtières en Afrique, après Agadir, à être classée par l’UNESCO comme prête à faire face à un tsunami.

Le plan d’évacuation, destiné aux habitants de la ville, fait partie du projet COASTWAVE. Il comprend des cartes de sécurité permettant aux habitants de se diriger vers des zones élevées comme Le Plateau, Kedia Bendris, Ghazwa, Salam et Najd, dans les 30 minutes suivant un séisme sous-marin. La mise en place des plans d’évacuation fait suite aux recommandations d’experts de l’UNESCO et de Montpellier, venus à El Jadida il y a deux mois.

Les zones basses menacées par les vagues géantes à El Jadida, selon des experts français sont Derb El Barkawi, Safaa, La Qal’a, Rejila, Sidi Dawi, Al Manar, Al Daya, et les alentours du stade Al Abdi, y compris la protection civile.

Abdelali Khabbar, un habitant de la ville, a vivement critiqué le manque de communication sur le sujet, surtout qu’il l’a appris par les réseaux sociaux et a été pris de panique car il n’avait pas aperçu lesdits panneaux. Certains observateurs ont également déploré le retard de près de dix ans dans la mise en œuvre de ces recommandations par les experts ayant visité la ville.

 

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version