Le paysage religieux mondial devrait connaître d’importants bouleversements d’ici à 2050, selon une étude approfondie menée par le Pew Research Center. S’appuyant sur plus de 2.500 sources démographiques et recensements, cette analyse met en lumière les tendances de croissance et de déclin des principales confessions à travers le globe. Contrairement à certaines idées reçues, le christianisme devrait maintenir sa première place, tandis que l’islam continuera sa progression fulgurante, et que les non-croyants verront leur part relative reculer.

Une dynamique portée par la croissance démographique

L’expansion des religions est étroitement liée à l’évolution démographique des différentes régions du monde. L’étude prévoit une augmentation spectaculaire de la population en Afrique subsaharienne, avec plus d’un milliard d’habitants supplémentaires d’ici à 2050. L’Asie-Pacifique connaîtra également une croissance notable, avec près de 850 millions d’individus en plus. Ces hausses auront un impact direct sur les populations chrétiennes et musulmanes, très présentes dans ces régions.

Le christianisme devrait ainsi franchir la barre des 2,9 milliards de fidèles, en grande partie grâce à l’essor des Églises en Afrique. L’islam, quant à lui, atteindra environ 2,8 milliards de croyants, une progression soutenue par la croissance démographique en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie et en Malaisie. Toutefois, malgré cette montée en puissance, l’islam ne devrait pas surpasser le christianisme en nombre de fidèles avant la fin du siècle.

Déclin relatif de l’athéisme et montée de l’hindouisme

Si les personnes non affiliées à une religion (athées, agnostiques et indifférents) représentaient une part significative de la population mondiale en 2010, leur influence relative devrait s’amenuiser. L’hindouisme prendra le dessus sur ce groupe avec une prévision de 1,4 milliard d’adeptes en 2050, soit environ 200 millions de plus que les non-croyants. Cette tendance s’explique principalement par la dynamique démographique de l’Inde, où l’hindouisme reste majoritaire.

Des projections sujettes à des imprévus

Bien que basées sur des données rigoureuses, ces estimations ne prennent pas en compte certains événements imprévisibles pouvant affecter l’évolution religieuse mondiale. Le changement climatique, les migrations massives, les conflits géopolitiques ou encore les pandémies pourraient altérer ces tendances démographiques et redessiner le paysage religieux de demain.

 

 

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