Le tribunal de première instance de Rabat a annoncé ce mercredi le report de l’examen du procès intenté contre Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), qui fait face à des accusations de « porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume et à la sécurité publique ».
YouTube video player

Cette affaire a émergé après des propos tenus par Ghali lors d’une interview avec la chaîne Arabi21, où il abordait la question du Sahara marocain, exprimant son rejet de l’initiative marocaine d’autonomie, qui est pourtant considérée par la majorité des pays comme la solution pour mettre fin à ce conflit artificiel. Il s’est également demandé pourquoi le Maroc devrait négocier si l’autonomie était la seule option. Ces déclarations ont suscité de vives critiques de la part de divers acteurs politiques et associatifs.

Ghali est poursuivi par l’Association Al-Karama pour la défense des droits de l’Homme de Tétouan, suite à une plainte déposée auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de la même ville. L’association justifie sa plainte par des déclarations qu’elle considère comme une « atteinte à l’intégrité territoriale » et une « insulte envers le peuple marocain ».

Les accusations évoquent des « déclarations graves qui nuisent à la cause nationale et à la dignité du peuple marocain », en diffusant des informations jugées erronées et diffamatoires, notamment concernant les événements de Gdeim Izik et le dossier du Sahara marocain.

Selon l’association, ces propos ne relèvent pas de la liberté d’expression, mais visent à inciter à la violence et à menacer la sécurité nationale en déstabilisant les faits établis judiciairement au sujet des attaques contre les forces de l’ordre par des milices séparatistes. L’Association Al-Karama réclame également la dissolution de l’AMDH.

Le procès a été renvoyé au 8 janvier 2025, avec notification à l’AMDH.

Share.

Comments are closed.

Exit mobile version