Royal Air Maroc (RAM) traverse une crise majeure suite à une infestation de cafards sur un vol reliant Casablanca à Manchester. Le 15 août, à l’arrivée à l’aéroport de Manchester, une situation alarmante a été révélée : la soute à bagages de l’avion était envahie par des cafards, ce qui a empêché le déchargement des bagages des passagers. Cet incident a non seulement provoqué l’indignation des voyageurs, mais il a aussi terni la réputation de la compagnie aérienne.
En raison des strictes normes de santé et de sécurité, les autorités aéroportuaires de Manchester ont jugé nécessaire de ne pas manipuler les bagages contaminés, forçant ainsi les passagers à quitter l’aéroport sans leurs effets personnels. L’incident a été largement relayé par les médias et amplifié sur les réseaux sociaux, notamment en Algérie, intensifiant les critiques à l’encontre de Royal Air Maroc. Les passagers, qui espéraient récupérer leurs bagages rapidement, sont désormais confrontés à une attente prolongée, cinq jours après l’incident, sans aucune communication officielle de la part de la compagnie aérienne.
L’avion, un Boeing 737, a été renvoyé à Casablanca, où les bagages ont été déchargés mais restent non restitués à leurs propriétaires. Les inquiétudes des passagers ont augmenté, certains craignant que les cafards aient pu se propager dans leurs valises et pondre des œufs, ce qui pourrait aggraver l’infestation. Bien que ce risque soit théorique, il a exacerbé l’incertitude et l’anxiété parmi les voyageurs concernés.
Le silence prolongé de Royal Air Maroc a aggravé la situation, laissant les passagers et l’opinion publique dans l’incertitude quant aux mesures prises pour résoudre ce problème. L’absence de communication claire a frustré les clients et a permis aux médias étrangers, notamment algériens, de critiquer la gestion de l’incident par la compagnie. En période de redressement post-pandémique, cet incident pourrait nuire gravement à l’image de Royal Air Maroc ainsi qu’à celle du secteur touristique marocain, qui tente de se relever après des années difficiles.
Aucune information précise n’a été communiquée sur la restitution des bagages, et les passagers continuent d’attendre une solution. Le prochain vol entre Casablanca et Manchester est prévu pour ce mardi, mais les passagers du vol initial n’ont toujours pas reçu de garanties concernant la récupération de leurs biens. Cette gestion de crise met en lumière des lacunes significatives dans la communication et la réactivité de la compagnie aérienne, des aspects cruciaux pour maintenir la confiance des clients et préserver l’image de marque dans un contexte de relance touristique.