Karin Keller-Sutter, actuelle ministre des Finances de la Suisse, a été élue présidente de la Confédération helvétique pour 2025, marquant un nouveau chapitre dans la tradition d’alternance politique suisse. Avec 168 voix sur 203 bulletins valables exprimés par l’Assemblée fédérale, elle succède à Viola Amherd, ministre de la Défense, et devient ainsi la septième femme à accéder à cette fonction prestigieuse. Originaire du canton de Saint-Gall et membre du parti libéral-radical, Keller-Sutter incarne un équilibre entre compétence politique et diversité représentative.

Le Conseil fédéral suisse, composé de sept membres, repose sur une structure collégiale unique, où la présidence est tournante et annuelle. Cette organisation particulière met l’accent sur la collégialité plutôt que sur une concentration du pouvoir. Dans ce cadre, Keller-Sutter jouera un rôle de « primus inter pares », dirigeant les réunions du Conseil, arbitrant les discussions et prenant, si nécessaire, des mesures provisoires en cas d’urgence. Bien que son rôle reste davantage protocolaire et diplomatique par rapport à celui des chefs d’État dans d’autres pays, il confère une visibilité significative à son mandat.

Le processus électoral, qui a vu l’élection de Guy Parmelin à la vice-présidence avec 196 voix valables, renforce la dynamique d’équilibre géographique et partisan à laquelle le système suisse est attaché. Parmelin, actuellement ministre de l’Économie, est pressenti pour devenir président en 2026, assurant une continuité et une stabilité politique. Cette alternance prévue reflète l’importance accordée à la représentation équitable des sensibilités régionales et des forces politiques.

Cette passation entre deux femmes successives, Viola Amherd et Karin Keller-Sutter, illustre non seulement l’évolution des mentalités mais également les progrès en matière de parité au sein des institutions suisses. L’accès régulier des femmes à cette fonction témoigne d’une émancipation progressive dans un cadre politique historiquement dominé par les hommes.

En tant que présidente, Keller-Sutter sera chargée de représenter la Suisse sur la scène internationale, consolidant ainsi les relations diplomatiques du pays. Son mandat, bien que bref, sera scruté comme un exemple de continuité dans la gestion des affaires de l’État et de respect des principes fondamentaux de la confédération.

L’élection de Karin Keller-Sutter marque une étape supplémentaire dans la perpétuation de la tradition suisse d’un leadership collégial et pluraliste, ancré dans une gouvernance respectueuse des différences culturelles et politiques.

 

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