Le Maroc accélère sa transition vers une mobilité durable en prévision de la Coupe du monde 2030. Le Royaume prévoit d’acquérir 7000 bus, dont la moitié sera électrique, afin d’améliorer son réseau de transport urbain et de réduire son empreinte carbone. Cette initiative s’inscrit dans une vision plus large visant à moderniser les infrastructures du pays et à soutenir l’essor de l’industrie automobile électrique.

Un programme ambitieux pour la mobilité durable

Lors de l’ouverture du salon Green Impact Expo, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a annoncé le lancement d’un vaste programme de renouvellement de la flotte de transport en collaboration avec le ministère de l’Intérieur. L’objectif est d’acquérir des bus de haute gamme pour renforcer le transport public dans plusieurs villes marocaines, notamment Fès, Marrakech, Tanger, Tétouan, Agadir et Benslimane.

Les premiers appels d’offres concernent l’achat de 1 317 bus électriques, qui devraient être mis en service avant la fin de l’année 2025. D’autres acquisitions suivront progressivement jusqu’en 2029, pour atteindre le chiffre de 7000 bus.

Un pas de géant vers l’économie verte

Le Maroc mise sur la mobilité durable pour réduire sa dépendance aux énergies fossiles et minimiser son empreinte carbone. Actuellement, le secteur des transports représente 36 % de la consommation énergétique du pays et génère 23 % des émissions de CO2. L’intégration de bus électriques dans le paysage urbain marocain constitue une avancée significative dans la lutte contre le réchauffement climatique.

En parallèle, le Royaume ambitionne de se positionner comme un leader mondial dans la fabrication de véhicules électriques. Selon Ryad Mezzour, le Maroc est prêt à produire tous les composants des batteries électriques, en exploitant ses ressources en cobalt et en phosphate. Cette initiative pourrait permettre de tripler les exportations du pays d’ici 2032 et de générer des milliers d’emplois.

Vers une mobilité plus inclusive et efficace

Le développement du transport durable ne se limite pas aux bus électriques. Le Maroc a déjà mis en place plusieurs projets structurants, tels que les tramways de Rabat-Salé et de Casablanca, ainsi que la Ligne à grande vitesse (LGV) Al Boraq. Le secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Younes Benakki, a souligné l’importance d’améliorer les infrastructures pour les piétons et les cyclistes, tout en encourageant le covoiturage.

Grâce à ces initiatives, le Maroc confirme son engagement en faveur d’un modèle de mobilité plus écologique, plus efficace et mieux adapté aux défis environnementaux et économiques du futur.

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