Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a récemment présenté devant le Conseil des Conseillers l’état d’avancement des projets routiers majeurs au Maroc, mettant en lumière les avancées et défis liés au tunnel d’Ourika, un projet clé pour le développement des infrastructures dans le pays.
S’agissant du tunnel d’Ourika, le ministre a annoncé qu’un nouvel appel d’offres sera bientôt lancé pour approfondir les études à réaliser directement dans le tunnel. Ces investigations supplémentaires visent à déterminer le coût exact de ce chantier d’envergure. Bien que des études préliminaires et géologiques aient déjà été effectuées, le marché initial a dû être annulé, les entreprises sélectionnées n’ayant pas pu mener les analyses requises sur le site.
« Ce projet bénéficie d’une volonté gouvernementale ferme, conformément aux hautes orientations royales », a déclaré Nizar Baraka, réaffirmant l’importance stratégique de cette infrastructure pour le réseau routier national et son rôle dans le désenclavement des régions.
Pourquoi le tunnel d’Ourika est crucial ?
La construction de ce tunnel, qui reliera Marrakech à Ouarzazate, est un enjeu majeur pour plusieurs raisons. Comparé à l’option initiale de Tichka, le tracé via Ourika présente des avantages significatifs. Il permettrait de réduire d’une heure le temps de trajet pour les automobilistes et d’une heure et demie pour les véhicules de transport de marchandises, contre seulement 20 minutes pour l’option Tichka.
Cependant, cette solution implique un coût plus élevé, estimé à près de 10 milliards de dirhams. Outre les bénéfices en termes de temps, les normes géotechniques d’Ourika sont jugées moins complexes que celles de Tichka, renforçant la sécurité et la faisabilité du projet.
En parallèle, le ministre a confirmé l’achèvement de la route express Tiznit-Dakhla, une autre infrastructure majeure qui renforce l’unité territoriale et facilite les échanges économiques entre les régions.
Études pour une voie d’accès nord
La direction provinciale de l’Équipement d’Al Haouz prévoit également une étude de faisabilité pour déterminer les itinéraires possibles d’une voie d’accès nord au tunnel d’Ourika. Cette analyse, d’une durée de quatre mois, est essentielle pour garantir la viabilité et l’efficacité de cette infrastructure stratégique.
Plus qu’un simple tunnel, le projet d’Ourika symbolise la volonté du Maroc de moderniser ses infrastructures, tout en soutenant l’attractivité touristique et économique de la région. Le choix de ce tracé reflète une approche pragmatique qui vise à concilier coûts, sécurité et impact environnemental.
Le tunnel d’Ourika, une fois achevé, devrait devenir un axe vital pour les provinces de Ouarzazate, Zagora et Tinghir, tout en renforçant Marrakech comme un point névralgique des connexions routières au Maroc.