L’évolution des habitudes alimentaires en Europe se confirme face aux enjeux climatiques. Une étude récente menée dans treize pays européens met en lumière une modification des comportements au moment des repas. Plus de 52,2% des consommateurs interrogés affirment avoir ajusté leur régime alimentaire, influencés par des préoccupations environnementales majeures telles que le réchauffement climatique (61%), la déforestation (60%) et les émissions de carbone (58,4%).
Une consommation de viande en baisse
Parmi les changements les plus significatifs, 29,2% des participants indiquent avoir réduit leur consommation de viande rouge, reconnue pour son impact environnemental élevé. Cette tendance est confirmée en France, où une chute de 19% de la consommation de viande a été observée au cours des vingt dernières années, selon FranceAgrimer. L’Ademe rappelle d’ailleurs qu’un repas contenant du bœuf génère 7 kg de CO2, contre seulement 0,5 kg pour un menu végétarien.
Vers une alimentation plus végétale
En parallèle, 41,8% des consommateurs européens déclarent avoir augmenté leur consommation de protéines d’origine végétale. Une évolution qui s’inscrit dans une dynamique globale observée ces dernières années, notamment avec le succès croissant d’initiatives comme le Veganuary, qui a rassemblé 25,8 millions de participants dans onze pays cette année.
Des choix plus responsables en magasin
Le changement ne concerne pas uniquement le contenu des assiettes, mais aussi les habitudes d’achats. 37,5% des consommateurs privilégient désormais des produits mettant en avant un impact environnemental réduit. De plus, 35,1% des répondants affirment effectuer des recherches spécifiques pour identifier des marques engagées dans des démarches écoresponsables. Enfin, 26,6% des sondés sont allés jusqu’à changer de magasin, préférant les enseignes affichant une politique plus verte.
Malgré ces chiffres encourageants, il convient de noter que l’enquête a été commandée par V-Label, une organisation labellisant les produits végétariens et végans. Cette donnée invite à une analyse plus nuancée des résultats, bien que la tendance à une alimentation plus durable soit indéniable.
