Saad Lamjarred, l’une des figures les plus emblématiques du monde arabe, a récemment accordé une interview exclusive au YouTubeur marocain Farouk Life, résidant en Espagne. Le contraste entre cette interview et celles précédemment données par l’artiste était frappant. Habituellement réservé et souvent enclin à esquiver les questions avec un rire nerveux ou moqueur, Saad Lamjarred s’est cette fois montré détendu, ouvrant son cœur de manière inédite.
Dans cet entretien, Saad Lamjarred a notamment évoqué le coût de production de son clip « Lm3allem », qui a marqué un tournant dans sa carrière en devenant le premier clip de chanson arabe à atteindre le milliard de vues sur YouTube. Contre toute attente, ce clip n’a coûté que 55 000 dollars. Bien que ce montant soit considérable, il reste relativement modeste par rapport aux productions de clips musicaux dans le monde arabe et à l’international. Par exemple, des clips de stars arabes comme Nancy Ajram, avec des clips comme celui de la chanson « ya hobby l’awal wal akhir » qui a atteint 350 000 dollars, tandis que « Misheet Wara Ehsassy » de Ruby a nécessité un budget avoisinant les 240 000 dollars.
En plus de parler de sa carrière musicale, Saad Lamjarred a partagé ses regrets concernant certaines décisions personnelles. Il a exprimé son désarroi d’avoir abandonné ses études à l’âge de 15 ans, insistant sur l’importance de l’éducation pour les artistes, qui leur permet d’enrichir leur discours et leur réflexion.
Saad a également abordé son mariage précoce avec une Pakistanaise, une union qui s’est faite alors qu’il vivait aux États-Unis dans sa vingtaine. Il a mentionné que ce mariage, bien que formateur, aurait probablement été mieux vécu s’il avait attendu la trentaine, période à laquelle il se sent plus mature et apaisé. Il a ensuite évoqué Ghita, son actuelle compagne, en soulignant la paix qu’elle a apportée dans sa vie.

L’interview, qui a rapidement accumulé un demi-million de vues en seulement deux jours, témoigne de la relation étroite entre Saad Lamjarred et son public, confirmant son statut de figure incontournable de la scène musicale arabe.