Le changement climatique impose que la rareté de l’eau demeure un enjeu crucial pour tous les secteurs de l’économie marocaine, et plus particulièrement pour l’agriculture, comme le souligne le cabinet de recherche BMI, filiale de Fitch Solutions, cité par **L’Economiste** dans son édition publiée jusqu’au 17 septembre. Le dessalement de l’eau est présenté comme une solution incontournable à cette crise hydrique.
L’agriculture, dépendante à 80 % de l’agriculture pluviale en 2022, sera directement impactée par le développement des infrastructures d’irrigation rendues possibles par le dessalement. Cependant, **L’Economiste** rappelle que des investissements supplémentaires dans les infrastructures hydrauliques seront nécessaires pour maximiser les bénéfices de cette technologie sur le secteur agricole.
Afin de lutter contre cette pénurie, le gouvernement marocain a prévu un investissement de 27,5 millions de dollars dans des technologies de pointe pour le dessalement de l’eau de mer. Cet accord, signé en août 2024 avec la société américaine **Energy Recovery**, s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse, visant à ce que, d’ici 2030, la moitié des besoins en eau potable du pays soit couverte par le dessalement.
D’après les chiffres de la FAO et de la Banque mondiale, le Maroc est en retard par rapport à d’autres nations d’Afrique du Nord en termes de volume d’eau dessalée par habitant. Cependant, l’article de **L’Economiste** mentionne que la technologie d’Energy Recovery sera intégrée dans divers projets nationaux, augmentant la capacité de production à plus d’un million de mètres cubes d’eau potable par jour, soit une hausse de 189 % par rapport à la capacité actuelle de 0,53 million de mètres cubes par jour.
Le secteur du tourisme, qui contribue à hauteur de 7 % au PIB marocain, bénéficiera également de cette technologie. En effet, il a subi les effets des restrictions d’eau, particulièrement en période de pointe dans les régions de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra, affectant tant les infrastructures publiques que privées. **L’Economiste** note que l’usine de dessalement d’Agadir, fonctionnelle depuis 2021, a déjà démontré des résultats prometteurs, évitant ainsi le rationnement d’eau dans ce hub touristique majeur.