Le Maroc a enregistré une année marquée par une intensification notable de ses efforts en matière d’ensemencement artificiel des nuages, visant à optimiser ses ressources hydriques face aux défis croissants liés à la sécheresse. Selon Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, le Royaume a mené 70 opérations d’ensemencement en 2024, soit une augmentation significative par rapport aux années précédentes. S’exprimant mardi devant la Chambre des conseillers, M. Baraka a détaillé ces interventions, réparties en 30 opérations terrestres et 40 aériennes, avec une nette progression depuis les années antérieures, où seulement 21 opérations avaient été réalisées en 2021, 27 en 2022 et 22 en 2023.
Le ministre a précisé que cette stratégie d’ensemencement est concentrée dans les régions d’Azilal, Béni Mellal et El Hajeb, qui disposent déjà d’infrastructures adaptées et d’une flotte dédiée à ces interventions. Ces choix géographiques se justifient par la présence de conditions naturelles et techniques propices, facilitant le déploiement de cette technologie stratégique pour le pays. M. Baraka a également évoqué les perspectives d’expansion de cette technique vers d’autres régions du Royaume, en fonction des besoins et des conditions locales.
L’ensemencement des nuages requiert des critères techniques rigoureux pour assurer son efficacité. Avant chaque opération, une étude de la charge nuageuse est réalisée pour évaluer la quantité de précipitations potentielles, ainsi qu’un choix précis du moment d’intervention. Ces mesures visent à optimiser les résultats tout en maîtrisant les coûts élevés de chaque intervention.
Le Maroc se distingue également comme l’un des rares pays à disposer de l’expertise et des capacités nécessaires pour réaliser de telles opérations d’ensemencement artificiel. Grâce à cette expérience, le Royaume collabore avec plusieurs pays africains, partageant ainsi son savoir-faire dans le cadre de partenariats techniques.
Avec cette expertise et les efforts constants des autorités, le Maroc s’emploie à préserver ses ressources en eau dans un contexte de raréfaction accrue. La montée en puissance des opérations d’ensemencement reflète un engagement renforcé pour sécuriser l’approvisionnement en eau et répondre aux défis climatiques actuels.