Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 24 février 2025 au siège du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) à Salé, le directeur de l’institution, Habboub Cherkaoui, a révélé de nouvelles informations sur une cellule terroriste récemment démantelée, affiliée à Daech dans la région du Sahel et du Sahara. Connue sous le nom de « Oussoud Al Khilafa Fi Al Maghreb Al Aqsa », cette organisation clandestine avait reçu des directives directes d’Abderrahmane Sahraoui, un ressortissant libyen occupant un poste de commandement au sein du groupe terroriste.
Un arsenal de guerre saisi à Errachidia
Les investigations ont mis en évidence le rôle clé joué par Sahraoui dans l’acheminement d’armes à destination de cette cellule. Une importante cache d’armement a été découverte dans la zone de Oued Naaâm, près de Boudenib, dans la province d’Errachidia. L’arsenal saisi comprenait plusieurs fusils et des munitions, soigneusement emballés dans des journaux maliens datant de janvier 2025.
Lors de la conférence, un extrait vidéo a été diffusé pour illustrer les liens étroits entre les membres de cette cellule et la branche sahélienne de Daech, confirmant ainsi la menace qui pesait sur le Royaume.
Le Maroc dans le viseur de Daech
Habboub Cherkaoui a mis en garde contre la recrudescence des menaces terroristes émanant de la région sahélienne, soulignant que le Maroc constitue une cible privilégiée en raison de sa position stratégique et de son engagement dans la lutte contre l’extrémisme à l’échelle africaine et internationale.
Les services de sécurité marocains surveillaient cette cellule depuis un an avant de passer à l’action. L’opération a permis l’arrestation de douze individus répartis dans plusieurs villes du Royaume.
Un faible niveau d’instruction parmi les suspects
Le directeur du BCIJ a également précisé le profil des individus interpellés. Parmi eux, seul un détenu avait atteint la première année universitaire, tandis que huit autres avaient interrompu leur scolarité au secondaire. Les trois derniers présentaient un niveau d’éducation ne dépassant pas le collège.
L’enquête se poursuit, et le BCIJ maintient une communication ouverte sur cette affaire afin d’éclairer l’opinion publique sur les efforts déployés pour garantir la sécurité du Royaume face à la menace terroriste.