OpenAI, pionnière de l’intelligence artificielle générative et créatrice de ChatGPT, vient d’annoncer une levée de fonds historique de 40 milliards de dollars. Cette opération place désormais la start-up californienne parmi les entreprises non cotées les plus valorisées au monde, avec une capitalisation atteignant 300 milliards de dollars. Un montant qui la hisse au rang de géants comme ByteDance ou SpaceX.
Le tour de table, mené par le conglomérat japonais SoftBank, prévoit un premier décaissement immédiat de 10 milliards de dollars, suivi d’un versement échelonné jusqu’à fin 2025. Toutefois, une condition majeure est posée : OpenAI devra abandonner son statut de société à but non lucratif pour devenir une entreprise à but lucratif. À défaut, elle risque de ne percevoir qu’une partie des fonds — voire de devoir en rembourser une partie.
Microsoft, Altimeter, Thrive Capital et Coatue figurent également parmi les investisseurs. Ce financement permettra à OpenAI de renforcer ses infrastructures, en investissant dans des data centers, des puces avancées et des serveurs performants afin de soutenir le développement de modèles d’intelligence artificielle toujours plus sophistiqués.
Parallèlement, Sam Altman, CEO d’OpenAI, a annoncé que l’entreprise allait publier certains paramètres techniques de ses modèles, une ouverture partielle baptisée open weight, visant à renforcer la transparence sans aller jusqu’à l’open source complet. L’objectif affiché est de rendre l’IA plus accessible tout en protégeant sa structure stratégique.
Malgré des projections de chiffre d’affaires atteignant 12,7 milliards de dollars en 2025, OpenAI ne prévoit pas de bénéfices avant 2029. Cette stratégie à long terme alimente les inquiétudes de certains cofondateurs et experts, notamment concernant la sécurité des systèmes et l’éthique des technologies d’intelligence artificielle.
À mesure que l’IA devient un pilier de l’innovation mondiale, la transformation d’OpenAI en acteur à visée commerciale soulève une question cruciale : la course à la rentabilité mettra-t-elle en péril la mission initiale de développement d’une intelligence artificielle sûre et bénéfique pour l’humanité ?