Hajar, enseignante de français à l’Institut de formation professionnelle d’Erfoud, est décédée ce dimanche matin à l’hôpital universitaire de Fès, des suites d’une agression d’une extrême violence survenue il y a plusieurs semaines. La professeure avait été grièvement blessée à la tête après avoir été attaquée à la hache par l’un de ses élèves.
Plongée dans un coma profond depuis le jour du drame, Hajar n’a jamais repris connaissance. Son état, jugé critique dès les premières heures, n’a cessé de susciter l’inquiétude de ses proches, de ses collègues et de toute la communauté éducative. Ce dimanche à l’aube, l’hôpital a confirmé son décès, mettant un terme à plusieurs semaines d’espoir suspendu.
L’agression avait eu lieu en plein mois de Ramadan, provoquant une vive émotion à Erfoud et bien au-delà. Les circonstances, choquantes par leur violence, avaient aussitôt soulevé une vague d’indignation dans l’opinion publique. Une vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montrait la victime gisant au sol, ensanglantée, à la suite de l’attaque.
L’élève mis en cause avait été rapidement interpellé par les services de sécurité. Il avait été placé en garde à vue et l’enquête est toujours en cours sous la supervision du parquet compétent. Les motivations précises de l’agression restent, à ce stade, à éclaircir.
Ce drame remet une fois de plus sur la table la question de la sécurité dans les établissements scolaires et du respect dû aux enseignants. Il illustre, de manière tragique, les tensions croissantes auxquelles est confronté le monde éducatif, notamment dans certaines régions du pays.
La mort de Hajar laisse une communauté sous le choc, une famille anéantie et un corps enseignant endeuillé. Une marche silencieuse en sa mémoire est envisagée par des collègues et anciens élèves, pour rappeler que l’école doit rester un lieu de transmission, et jamais devenir un théâtre de violence.