L’économie marocaine démarre l’année 2025 sur une note positive avec une progression estimée à 4,2% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, en comparaison annuelle. Cette performance, révélée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), s’appuie sur une reprise agricole, une consommation intérieure dynamique et la forte contribution de secteurs stratégiques comme les services marchands, les industries extractives et la construction.
Selon la note de conjoncture du HCP, la valeur ajoutée hors agriculture aurait également crû de 4,2%, illustrant une dynamique solide en dehors des activités agricoles. Ce rebond est attribué à la relance de plusieurs branches économiques, en particulier les services liés à l’hébergement qui enregistrent une hausse de 13,2% sur un an. Les industries extractives et le bâtiment affichent respectivement des croissances de 6,7% et 6,4%.
Le secteur agricole, après des campagnes affaiblies par des aléas climatiques, amorce une reprise avec une hausse de 3,1% de sa valeur ajoutée. Cette évolution vient soutenir un panorama économique en voie de stabilisation après une période marquée par de fortes incertitudes.
La demande intérieure s’impose une nouvelle fois comme pilier de la croissance. Portée par l’amélioration des revenus, notamment à travers des revalorisations salariales dans le public et le privé et une baisse de l’impôt sur le revenu, la consommation des ménages aurait progressé de 4,5%, malgré une reprise modérée de l’inflation.
Sur le volet du commerce extérieur, la contribution reste défavorable mais s’allège, atteignant -1,1 point au lieu des reculs plus prononcés observés précédemment. Cette atténuation est attribuée à un ralentissement plus marqué des importations que des exportations, dans un climat mondial encore peu favorable au commerce.
En revanche, l’activité manufacturière peine à suivre cette tendance générale. Plus exposée à la demande extérieure, elle affiche une contribution réduite à la croissance globale, en recul de 0,2 point.
Ces données traduisent un début d’année encourageant pour l’économie marocaine, qui semble trouver un nouvel élan grâce à une relance interne soutenue et à des ajustements politiques favorables aux ménages, malgré un environnement international toujours fragile.