Un rapport publié le 17 avril 2025 par la Foundation for Defense of Democracies (FDD) met en garde contre l’aggravation de l’implication militaire de l’Iran au profit du Front Polisario, au détriment de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc.
Selon cette étude de référence basée à Washington, des systèmes anti-aériens sophistiqués (SAM-9, SAM-11, Strela) auraient été acheminés depuis l’Iran vers les camps de Tindouf, grâce à l’appui logistique du Hezbollah libanais et sous le couvert diplomatique de l’ambassade d’Iran à Alger.
Ce transfert d’armements s’inscrit dans une stratégie d’expansion d’influence de Téhéran hors de son périmètre régional, visant à déstabiliser le Maroc, garant de la sécurité et de la stabilité au Maghreb.
L’étude souligne le recours systématique aux réseaux locaux, au savoir-faire tactique du Hezbollah et à l’usage des représentations diplomatiques étrangères pour coordonner ces opérations clandestines.
Pour la FDD, la présence matérielle et idéologique de l’Iran au Sahara occidental porte atteinte aux efforts de paix et légitime les inquiétudes de Rabat quant à la sécurité de ses frontières sud.
🇲🇦🇺🇸| Le think thank américain Foundation for Defense of Democracies appelle les États-Unis à désigner le Polisario comme groupe terroriste, en raison de l’alliance qu’entretient le proxy algérien 🇩🇿 avec l’Iran 🇮🇷 et le Hezbollah et de la menace potentielle qu’il représente pour… https://t.co/uAYo88BElc pic.twitter.com/qBFgBqYA9J
— Morocco Intelligence (@MoroccoIntel) April 17, 2025
En riposte, le rapport préconise à l’administration américaine de renforcer sa coopération avec le Maroc, notamment par l’ouverture d’un consulat à Dakhla, gage de soutien tangible à la souveraineté marocaine sur son Sahara.
Les auteurs du document recommandent également d’inscrire le Front Polisario sur la liste des organisations terroristes étrangères, au regard de ses attaques contre des civils et des forces de sécurité marocaines ainsi que de ses liens présumés avec des groupes jihadistes.
Parmi les épisodes récents invoqués, l’attaque à la roquette du 6 novembre 2024 à Mahbès, lors des célébrations de la Marche Verte, illustre l’escalade militaire dirigée contre le Maroc.
Le parcours d’Adnan Abou Walid al-Sahraoui, ex-membre du Polisario devenu chef de l’État islamique au Sahel et neutralisé en 2021, témoigne de la porosité croissante entre le séparatisme sahraoui et les filières terroristes transnationales.
Enfin, l’étude alerte sur l’enrôlement d’enfants dans les structures militaires du Polisario, dénoncé auprès du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, et qui porte un coup aux engagements humanitaires et éducatifs du Maroc dans la région.