Alors que le Complexe Mohammed V de Casablanca, récemment rouvert au public le 18 avril après une rénovation, se voulait un symbole de fierté nationale, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre des cuvettes de toilettes brisées, révélant déjà les premiers signes de dégradation dans les installations flambant neuves.
Fraîchement rénové, le Complexe sportif Mohammed V de Casablanca, rouvert le 18 avril, devait incarner la fierté retrouvée du sport national et l’ambition d’offrir un cadre digne des grandes rencontres internationales. Mais à peine les travaux achevés et les portes rouvertes au public, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux témoigne d’une réalité autrement plus désolante : des cuvettes de toilettes y apparaissent brisées, à peine quelques jours après la réouverture.
Voir cette publication sur Instagram
Si l’ampleur des dégâts reste localisée, le symbole, lui, est fort. Ce spectacle désolant fait tache dans le tableau reluisant dressé récemment par les autorités sur l’état du stade, fleuron du sport casablancais et lieu emblématique de la ferveur footballistique nationale.
Cette situation met en lumière un paradoxe troublant : d’un côté, un investissement public considérable pour réhabiliter une infrastructure sportive mythique ; de l’autre, des comportements irresponsables qui sapent les efforts collectifs et fragilisent la pérennité de ces réalisations.
La question de la citoyenneté, de la sensibilisation à la préservation du bien commun et du respect des espaces publics s’impose avec acuité. À l’heure où le Maroc s’apprête à accueillir des événements sportifs majeurs, dont la Coupe d’Afrique des Nations 2025, ces incidents sonnent comme un signal d’alarme.
Plus que jamais, la modernisation des infrastructures devra aller de pair avec une véritable éducation civique. Sans cela, aucune rénovation, aussi ambitieuse soit-elle, ne pourra durablement faire peau neuve face à l’usure prématurée de l’incivisme.