Les récentes pluies orageuses ont apporté un soulagement bienvenu au bassin hydraulique de Souss-Massa, où quatre grands barrages ont vu leur niveau de réserves augmenter de manière significative. Selon la plateforme « Maa Dialna », mise en ligne par le département en charge de l’eau, ces précipitations ont permis d’ajouter 11,2 millions de mètres cubes d’eau aux réservoirs des barrages concernés.
Parmi ces infrastructures, le barrage Prince Moulay Abdellah, situé dans la province d’Agadir Ida-Outanane, a reçu environ 4 millions de m³, faisant passer son taux de remplissage à 23,8 %. Cet apport en eau constitue un bol d’air crucial pour la gestion des ressources hydriques dans la région, marquée par des épisodes de sécheresse récurrents ces dernières années. Le barrage d’Aoulouz, dans la province de Taroudant, a pour sa part accueilli 4,84 millions de m³, augmentant ainsi son taux de remplissage à 12 %.
Ces données montrent également que les précipitations continuent de profiter à d’autres barrages. Le barrage Youssef Ben Tachfine, qui joue un rôle clé dans l’irrigation et l’approvisionnement en eau de la région, a ainsi enregistré un apport de plus de 700 000 m³. Avec une capacité totale de 34,16 millions de m³, le taux de remplissage du barrage se situe actuellement à 11 %, un signe encourageant malgré la persistance d’une sécheresse structurelle.
Dans le même temps, le barrage Sidi Abdellah a reçu des apports plus modestes, avec environ 17 000 m³, tandis que le barrage Mokhtar Soussi a vu ses réserves augmenter de plus de 1,7 million de m³. Ce dernier, moins connu mais tout aussi essentiel dans le réseau hydraulique local, bénéficie également de cette embellie hydrique.
Il convient de souligner que ces apports en eau sont particulièrement opportuns pour une région où la demande en ressources hydriques est en constante augmentation, notamment en raison de l’agriculture intensive et de la pression démographique. Les récentes pluies orageuses, qui ont touché plusieurs régions du Maroc au cours des deux dernières semaines, contribuent non seulement à remplir les barrages, mais aussi à recharger les nappes phréatiques, essentielles pour garantir un approvisionnement en eau à long terme.
Toutefois, malgré cette amélioration, les autorités restent vigilantes face à la nécessité de mieux gérer ces ressources. Les conditions climatiques imprévisibles exigent en effet des solutions pérennes pour répondre aux défis hydriques croissants. Le renforcement des infrastructures hydrauliques, la gestion des flux d’eau et l’adaptation aux changements climatiques figurent ainsi parmi les priorités nationales.
Dans ce cadre, les efforts doivent se poursuivre pour optimiser la gestion des barrages, tout en encourageant des pratiques plus durables dans l’agriculture, qui représente une part importante de la consommation d’eau dans la région. Les habitants, quant à eux, sont appelés à être plus conscients de l’importance d’économiser cette ressource vitale, en particulier dans les périodes de pénurie.
Si ces précipitations apportent une bouffée d’oxygène bienvenue pour les réserves en eau de Souss-Massa, elles rappellent également la fragilité de cet équilibre hydrique, tributaire des aléas climatiques et des pressions humaines.
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