Le Conseil des maires pour la migration, une coalition internationale regroupant des maires du monde entier, avait offert une enveloppe financière de 200 000 dollars pour soutenir la réhabilitation du Souk de la Solidarité Africaine, situé dans l’ancienne médina de Casablanca. Mais aujourd’hui, ce projet, pourtant symbole d’intégration et de coopération, semble avoir été mis en pause par les autorités publiques.
Un soutien figé dans l’attente, une promesse suspendue dans l’air. D’après une revue de presse d’Assabah, la concrétisation de cette initiative a été gelée, laissant planer des incertitudes sur son avenir.
Sur le site officiel du Conseil des maires pour la migration, Casablanca est toujours mentionnée comme participant activement à des programmes d’intégration des migrants africains. Toutefois, Assabah rapporte que des « développements imprévus » ont poussé les pouvoirs publics à suspendre le projet en cours.
Le Conseil communal de Casablanca a ainsi été prié de reprogrammer la subvention de 200 000 dollars promise par le Fonds mondial des villes, émanant du Conseil des maires pour la migration. Ce montant était destiné à compléter la réhabilitation du Souk de la Solidarité Africaine, aussi appelé « Souk Sénégal », où de nombreux migrants africains exercent des activités commerciales au cœur de l’ancienne médina.
L’initiative avait débuté en 2022, après une série de réunions entre les deux parties, ayant permis la réalisation d’une première phase des travaux. L’octroi d’une aide supplémentaire avait même été annoncé lors de la COP27 à Dubaï. Pourtant, malgré l’approbation initiale du Conseil communal de Casablanca en février 2024, la décision a été annulée et repoussée à la session d’octobre 2024, plongeant le projet dans une phase d’incertitude.
À ce jour, l’avenir de cette contribution financière reste flou. Ce projet s’inscrivait pourtant dans l’engagement du Maroc à créer un environnement propice à l’intégration des migrants tout en respectant leur culture et leurs spécificités spirituelles, selon Assabah.
Moussa Sirajddine, élu de l’arrondissement de Sidi Belyout, s’est exprimé sur ce revirement inattendu : « Il est surprenant que ce projet, soutenu par une aide du Fonds mondial des villes, ait été suspendu sans préavis. Ce qui est encore plus troublant, c’est que nous, les membres de l’arrondissement de Sidi Belyout, ne soyons informés qu’après coup, alors que nous sommes directement concernés par ce projet », a-t-il déclaré, déplorant un manque de communication au sein des autorités locales.