Pour sa deuxième édition, Comediablanca monte en puissance et redéfinit les contours de l’humour au Maroc. Plus qu’un simple festival, l’événement s’impose comme un manifeste culturel ambitieux, à la croisée de la création artistique, de l’engagement social et de l’influence internationale. Cette année, le festival s’installe au Complexe Mohammed V, entièrement réinventé pour offrir une expérience encore plus spectaculaire.
Lors d’une rencontre avec les médias qui respirait l’audace et l’enthousiasme, les co-fondateurs de l’événement, Saad Lahjouji Idrissi et Myriam Bouayad, ont déroulé leur vision avec clarté : structurer une industrie de l’humour, former une nouvelle génération d’artistes et faire du Maroc un pôle d’excellence pour la scène francophone. Loin d’un simple rendez-vous annuel, Comediablanca affirme dès cette deuxième édition son rôle de catalyseur culturel, capable de faire éclore des talents et d’exporter un rire profondément enraciné dans la réalité marocaine, mais universel dans sa portée.
Le Village Comedia : un quartier éphémère où l’art de vivre se met en scène
Cette nouvelle édition dévoile un dispositif inédit : un « Village Comedia » transformé en microcosme artistique, pensé comme un terrain de jeu pour l’imaginaire. Au programme : artisanat local, gastronomie cosmopolite, zones de détente stylisées et scènes ouvertes aux joutes d’impro. Imaginé et scénographié par le directeur artistique Amir Rouani, cet espace immersif incarne une esthétique où chaque détail invite à la découverte, à l’échange et à la créativité.
L’humour, levier d’impact social
Au cœur de Comediablanca, un engagement fort : révéler les voix de demain. Grâce à un partenariat stratégique avec la Fondation Hiba, le festival déploie un programme d’accompagnement dédié aux jeunes humoristes. Résidences, masterclasses, mentorat, suivi post-festival : tout est mis en œuvre pour permettre aux talents émergents de transformer leur passion en projet de vie. L’humour, ici, est traité comme un acte citoyen, un vecteur de dialogue et de transformation.
Une ambition marocaine, une vision continentale
Comediablanca ne se contente plus d’éclabousser Casablanca de rires. Porté par une dynamique de déploiement national et continental, le festival s’envisage déjà en tournée : d’autres villes marocaines, puis des capitales africaines et européennes. À l’horizon, la création d’une école dédiée aux arts comiques se dessine. Le Maroc entend ainsi prendre la tête d’un nouveau mouvement culturel, où le rire est un art majeur, une industrie à bâtir et un langage commun à faire résonner bien au-delà des frontières.