La Grâce Royale récemment accordée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant les personnes condamnées, poursuivies ou recherchées pour des affaires liées à la culture du cannabis au Maroc, marque une étape significative pour l’agriculture cannabique dans le Royaume. Cette mesure, annoncée à Rabat par Mohamed El Guerrouj, Directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), redéfinit le paysage agricole en favorisant une transition vers une culture encadrée et légale.
Cette décision royale, au-delà d’un simple acte de clémence, ouvre également la voie à une intégration massive des agriculteurs marocains au cadre réglementaire en vigueur. Dans un contexte où la légalisation du cannabis à des fins médicales et industrielles est un sujet de débat depuis plusieurs années, cette initiative royale offre un soulagement immense aux cultivateurs souvent exposés à des poursuites judiciaires, leur donnant l’opportunité de régulariser leur situation.
Les agriculteurs, particulièrement ceux des provinces du nord comme Taounate, voient dans cette décision une chance de transformer leurs pratiques agricoles et d’améliorer leur situation socio-économique. La Grâce Royale, accordée à plus de 4.800 personnes, a non seulement apporté de l’espoir à ces cultivateurs, mais a aussi encouragé de nombreux acteurs du secteur à se rapprocher de l’ANRAC pour obtenir des informations sur les procédures d’adhésion au cadre légal.
Les retombées économiques de cette régularisation sont considérables, tant pour les agriculteurs que pour les acteurs du secteur privé. En s’inscrivant dans un cadre légal, ces activités promettent une amélioration des revenus et des conditions de vie des populations locales, tout en renforçant les perspectives d’exportation du cannabis marocain à des fins médicales et industrielles.
Cette décision royale s’inscrit dans une vision humaniste, où l’intégration sociale des agriculteurs et la régulation du secteur deviennent des priorités pour le Royaume. En remplaçant les cultures illicites par des alternatives légales, le Maroc fait un pas décisif vers la durabilité économique et le respect des normes internationales.