Le jury de la 22è édition du Grand Prix National de la Presse a révélé, vendredi soir à Rabat, les lauréats des différentes catégories lors d’une cérémonie prestigieuse en présence de personnalités éminentes. Cet événement annuel, dédié à la valorisation des professionnels des médias marocains, a mis en avant une forte participation féminine et des recommandations novatrices pour l’évolution de la compétition.
Des prix honorifiques pour des figures emblématiques
Le prix honorifique, célébrant les personnalités marquantes du paysage médiatique, a été attribué cette année à Mustapha Alaoui et Latifa Marouane, en hommage à leurs contributions remarquables. Dans la catégorie des journalistes marocains travaillant à l’international, les correspondants Fadwa Mrabti (« Al Ghad ») et Adel Zobairi (« Al Arabiya ») ont également été distingués pour leur excellence journalistique.
Des lauréats dans des catégories variées
En télévision, Jamaâ Goulahsen (2M) a été récompensé pour son œuvre « Partir ou Construire », tandis qu’Abdelhamid Jabrane (« Al Aoula ») a été distingué pour « Le Royaume des énergies renouvelables ». En radio, Amine Lamrani (Radio nationale) s’est illustré avec un reportage poignant sur les enfants autistes.
En presse écrite, Hamza Lamtioui Amnzou (« Assahifa ») a remporté le prix pour un article percutant sur le pétrodollar algérien. Côté presse électronique, Mounia Senhaji (« Lematin.ma ») a triomphé avec une analyse approfondie sur la légalisation du cannabis.
Les journalistes d’agence Meriem Rkiouak et Imane Brougi (« MAP ») ont été primées ex-æquo pour leurs contributions sur la littérature féminine et le cancer du sein chez les jeunes femmes, respectivement. En presse régionale, Khadija Bennaji (« Sada Taounate ») a été distinguée pour son enquête sur le suicide à Taounat, tandis que Mbarek Kziz (« Hounasahara.net ») a mis en lumière la désertification à Foum El Oued.
Une reconnaissance des divers patrimoines culturels
Le patrimoine amazigh a été célébré avec le prix remis à Nadia Hsissou (« Chaîne amazighe ») pour son reportage sur Amghar, tandis que Hafid Mahdar (« Laâyoune TV ») a été honoré pour son sujet sur la course des dromadaires, mettant en avant le patrimoine sahraoui hassani.
En journalisme d’investigation, Salma Chatt (« Thevoice.ma ») a été récompensée pour son reportage sur les Marocains détenus au Myanmar. En photographie, Mohamed Kraïmi (« Hespress ») s’est distingué par son reportage révélateur sur un homme juif orthodoxe vivant au Maroc.
Des avancées significatives pour l’édition 2024
Le président du jury, Aziz Boucetta, a salué une nette augmentation de la participation féminine (40 % contre 30 % l’année précédente) et une parité parfaite entre hommes et femmes. Il a également émis plusieurs recommandations, notamment :
- Introduire des candidatures directes par le jury pour les œuvres publiées mais non soumises.
- Annuler la catégorie de journalisme d’investigation et créer un prix dédié à la presse sportive.
- Réviser les critères pour la catégorie caricature journalistique.
Ces mesures visent à moderniser le Grand Prix National de la Presse et à répondre aux évolutions du paysage médiatique marocain.