Cinq ans après l’émergence du Covid-19, une nouvelle inquiétude gagne les réseaux sociaux. Des publications alarmantes évoquent une épidémie en Chine, allant jusqu’à prétendre que Pékin aurait déclaré l’état d’urgence pour contrer la propagation de plusieurs virus. Ce scénario, qui semble tout droit sorti des débuts de la pandémie de 2019, donne un air de déjà-vu. Mais qu’en est-il vraiment ?
Pas d’état d’urgence déclaré
Contrairement à ces rumeurs, ni le gouvernement chinois ni l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) n’ont pris de mesures aussi extrêmes. Bien que la vigilance soit renforcée face à l’augmentation des maladies respiratoires, parler d’un état d’urgence relève de la désinformation.
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D’après l’agence de presse Reuters, la seule action officielle récemment entreprise par la Chine date du 27 décembre 2023. Le pays a initié un programme pilote visant à surveiller les cas de pneumonies d’origine inconnue. Ce système a pour objectif d’améliorer la gestion des pathogènes potentiellement nouveaux, une précaution inspirée des leçons apprises lors de la pandémie de Covid-19.
Une augmentation saisonnière des infections
Comme chaque hiver, la Chine enregistre une hausse des maladies respiratoires. Des virus tels que le rhinovirus ou le métapneumovirus humain ont été détectés, particulièrement chez les enfants de moins de 14 ans dans les provinces du nord. Toutefois, les autorités sanitaires se veulent rassurantes : le nombre total de cas devrait être inférieur à celui de l’année précédente.
⚠️ BREAKING:
China 🇨🇳 Declares State of Emergency as Epidemic Overwhelms Hospitals and Crematoriums.
Multiple viruses, including Influenza A, HMPV, Mycoplasma pneumoniae, and COVID-19, are spreading rapidly across China. pic.twitter.com/GRV3XYgrYX
— SARS‑CoV‑2 (COVID-19) (@COVID19_disease) January 1, 2025
Entre vigilance et rumeurs
La rapidité avec laquelle des informations non vérifiées circulent sur les réseaux sociaux contribue à alimenter l’inquiétude. Pourtant, il est essentiel de distinguer les faits des spéculations : la Chine n’a pas déclaré d’état d’urgence et aucune épidémie massive n’a été signalée.
Le lancement du système de surveillance témoigne plutôt d’un effort accru pour prévenir les crises sanitaires futures.
Un rappel à la prudence
Cette situation met en lumière l’importance de vérifier les informations avant de les partager. À une époque où les rumeurs voyagent souvent plus vite que les faits, il est crucial de s’appuyer sur des sources fiables et d’attendre les analyses des autorités compétentes, comme l’OMS.
Bien que la vigilance soit de rigueur face aux infections respiratoires hivernales, rien n’indique un retour à la situation de 2019. Rester informé sans céder à la panique demeure la clé.