La nomination de l’artiste marocaine Latifa Ahrar au poste de membre du conseil d’administration de l’Agence nationale d’évaluation et d’assurance qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a déclenché un vif débat. Cette décision, prise par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Ezz El-Din Medawi, s’appuie sur les dispositions de la loi n° 80.12 et du décret n° 2.15.666 de 2016, qui régissent l’Agence et prévoient la nomination d’un représentant des établissements non affiliés aux universitsés, sur proposition du Conseil de coordination.
Latifa Ahrar, qui occupe actuellement le poste de directrice de l’Institut supérieur d’art théâtral et de revitalisation culturelle, exercera ce mandat de trois ans renouvelable une fois, après validation par le Premier ministre. Cette décision fait suite à une proposition émise lors du Conseil de coordination tenu le 19 mars 2024. Toutefois, l’annonce a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, où des critiques se sont élevées concernant les critères de sélection et la présence de profils académiques jugés plus adaptés à cette fonction.
Malgré les critiques, une source proche du ministère de l’Enseignement supérieur a précisé à Belpress que la nomination de Latifa Ahrar respecte scrupuleusement les procédures en vigueur. L’Agence nationale pour l’évaluation et l’assurance qualité de l’enseignement supérieur joue un rôle crucial dans l’amélioration continue du système éducatif marocain. L’intégration d’un profil comme celui d’Ahrar, ayant une expérience dans le domaine artistique et culturel, pourrait enrichir les débats et les perspectives au sein de cette institution.
Ce cas illustre à nouveau les tensions récurrentes autour des nominations publiques et de leur perception par l’opinion. Alors que le ministère défend son choix en mettant en avant le respect des textes juridiques, le débat sur la compétence et la représentativité des profils dans les institutions stratégiques reste ouvert.