Légère hausse du taux de remplissage des barrages au Maroc
Les récentes précipitations enregistrées dans plusieurs régions du Maroc ont eu un impact direct et immédiat sur le taux de remplissage des barrages, qui a légèrement augmenté au niveau national. D’après les dernières données publiées par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le taux de remplissage des barrages au Maroc a atteint 27,7 % au dimanche 25 août, contre 27,5 % à la même période en 2023. Cette légère amélioration est perçue comme un répit bienvenu, bien que temporaire, dans un contexte de sécheresse persistante.
Ce rebond modéré des réserves d’eau est largement attribuable aux fortes précipitations qui ont principalement touché les provinces du sud-est du Maroc. Le barrage Mansour Eddahbi, situé dans la province de Ouarzazate, illustre parfaitement cette situation. En une seule nuit, ce barrage a capté un volume impressionnant de 7,23 millions de mètres cubes d’eau. Cette augmentation est cruciale pour la région, car elle garantit non seulement l’approvisionnement en eau potable, mais aussi l’irrigation des terres agricoles locales, contribuant ainsi à atténuer l’impact d’une sécheresse qui sévit depuis plusieurs années.
Cependant, malgré ce gain significatif, le barrage Mansour Eddahbi affiche un taux de remplissage de 16,2%, identique à celui de l’année précédente. Ce chiffre stable met en lumière les défis complexes que pose la gestion des ressources hydriques au Maroc. La situation exige des efforts supplémentaires pour faire face aux effets des sécheresses récurrentes qui affectent gravement l’ensemble du pays.
En dehors de Ouarzazate, d’autres provinces ont également profité des récentes précipitations. Les barrages situés dans les provinces d’Errachidia, Midelt, Beni Mellal, Tinghir, et Es-Smara ont enregistré des apports pluviaux importants. Par exemple, le barrage de Bin el Ouidane, dans la province d’Azilal, a accumulé environ 10 millions de mètres cubes d’eau, renforçant ainsi les réserves d’eau de la région.
Malgré ces améliorations notables, la situation demeure précaire. Les récentes pluies ne suffisent pas à compenser les conséquences de six années consécutives de sécheresse sévère, qui ont lourdement pesé sur les ressources en eau du Royaume. Les autorités continuent de surveiller de près l’évolution des réserves, tout en appelant à une gestion rationnelle et durable de l’eau, une ressource essentielle pour le développement socio-économique du Maroc.