Le Conseil de la concurrence a récemment mis un terme à la pratique de grilles tarifaires unifiées appliquées par des photographes professionnels dans plusieurs villes du Maroc. Cette mesure fait suite à une veille menée par l’institution qui a constaté la publication, dans des locaux professionnels, de barèmes communs fixant les prix des prestations photographiques, contrevenant potentiellement à la législation en vigueur sur la concurrence libre.
Considérées comme des pratiques susceptibles d’entraver la concurrence selon l’article 6 de la loi 104.12 relative à la liberté des prix et à la concurrence, ces ententes tarifaires ont conduit le Conseil à convoquer les organisations concernées. Après échanges, celles-ci se sont engagées à retirer immédiatement ces barèmes et à rappeler à leurs membres le caractère illégal de cette démarche.
Des communiqués ont été émis dans ce sens, appelant à la cessation de toute application de prix uniformisés et abrogeant toute communication antérieure à ce sujet. Ces documents soulignent que chaque professionnel doit fixer librement ses honoraires selon ses propres critères économiques, renforçant ainsi les fondements de la libre concurrence sur le marché de la photographie.
Le Conseil de la concurrence a réaffirmé l’interdiction explicite de toute entente, formelle ou implicite, visant à fausser la compétition en limitant l’accès au marché ou en altérant artificiellement les prix. De telles pratiques peuvent porter atteinte à l’économie nationale et aux droits des consommateurs, d’autant plus qu’elles réduisent la transparence et la diversité des offres pour les clients.
Cette intervention rappelle que le respect des règles de libre concurrence est une obligation légale pour tous les acteurs économiques, quels que soient leur secteur ou leur taille. Elle vise également à encourager l’innovation tarifaire, la différenciation des services, et une meilleure compétitivité entre les photographes, au bénéfice direct du consommateur.