Othmane Atik, plus connu sous le nom de Mister Crazy, a récemment annoncé qu’il allait célébrer son divorce lors d’un événement payant. Cette déclaration a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant un vif débat. En effet, pour la somme de 250 dirhams, les participants pourront assister à cette fête un peu particulière où la rupture amoureuse est érigée en véritable célébration. Une initiative qui, pour certains, relève d’une stratégie marketing audacieuse, tandis que d’autres dénoncent une exploitation cynique d’un moment de vie intime pour faire le buzz.
Pour justifier son choix, Mister Crazy s’appuie sur une tradition marocaine : « Dans le désert, on célèbre aussi bien les mariages que les divorces », a-t-il affirmé dans une publication sur Instagram. Cependant, cette tendance de faire la fête à l’occasion d’une séparation n’est pas propre au Maroc, elle fait partie d’un phénomène grandissant observé dans plusieurs pays arabes.
Ce concept, bien que novateur, divise profondément l’opinion publique. Certains jugent inapproprié de célébrer une rupture, estimant que cela banalise un événement souvent douloureux et va à l’encontre des valeurs familiales traditionnelles. Selon eux, faire la fête pour un divorce est une atteinte au caractère sacré du mariage et ne prend pas en compte les conséquences émotionnelles d’une telle séparation.
D’autres, au contraire, y voient une forme de libération et de résilience. Pour eux, cette célébration peut symboliser un soulagement après une épreuve difficile. Le divorce, souvent vécu comme un échec personnel, peut être l’occasion de tourner la page et de reprendre le contrôle de sa vie, une perspective que ce type d’événement cherche à mettre en avant.
Mister Crazy est connu pour ses textes percutants et ses prises de position sur la vie des jeunes dans les quartiers populaires. En 2014, il a été arrêté pour des paroles jugées incitantes à la délinquance, ce qui a provoqué une grande polémique. Il s’inscrit dans la tradition du rap contestataire, exprimant le mal-être et les frustrations de la jeunesse marocaine face aux inégalités sociales.