Le Maroc pleure aujourd’hui l’une de ses plus grandes voix. La chanteuse emblématique Naïma Samih s’est éteinte le vendredi 8 mars, après un long combat contre la maladie. Son départ marque la fin d’une ère pour la chanson marocaine, elle qui a su toucher le cœur de plusieurs générations grâce à son timbre unique et à ses interprétations poignantes.
Originaire de Casablanca, Naïma Samih a tracé un parcours exceptionnel depuis les années 1970. Révélée par l’émission « Mawâhib », elle s’est rapidement imposée comme une figure incontournable de la musique marocaine. Son répertoire, riche et varié, oscille entre chants populaires et mélodies empreintes de nostalgie, avec des titres inoubliables tels que « Ya Jarhi », « Jari Ya Jari » et « Amri Lillah ».
Bien que la diva ait connu des périodes d’éloignement de la scène, sa voix est restée gravée dans la mémoire collective. Son authenticité et sa fidélité aux sonorités marocaines lui ont valu une place de choix dans le patrimoine musical du pays. Son engagement artistique a d’ailleurs été salué par plusieurs distinctions, dont un hommage royal pour l’ensemble de son œuvre.
Avec sa disparition, le Maroc perd bien plus qu’une artiste : il dit adieu à une icône, à une femme qui a su, par la puissance de sa voix, transmettre émotions et poésie. Sa musique continuera, sans nul doute, à résonner dans les cœurs et à inspirer de futures générations d’artistes.