Le Maroc traverse une période de sécheresse inquiétante, comme en témoignent les données relatives à l’année hydrologique 2023-2024, qui couvre la période allant du 1ᵉʳ septembre 2023 au 31 août 2024.
Les précipitations ont enregistré une baisse moyenne de 40,3 % par rapport aux normes annuelles, tandis que les ressources en eau du pays ont diminué de manière drastique, chutant de 75 %. Ce déséquilibre hydrologique a des répercussions alarmantes sur les nappes phréatiques, aggravant une situation déjà critique.
Le déficit pluviométrique en chiffres
L’année hydrologique écoulée a été marquée par un déficit pluviométrique généralisé à travers le territoire national. Les précipitations annuelles, qui oscillent habituellement entre 31 mm et 672 mm selon les régions, ont connu une chute significative, selon les statistiques publiées par le ministère de l’Équipement et de l’Eau.
Ces déficits témoignent de la vulnérabilité croissante des ressources hydriques marocaines, accentuée par l’augmentation constante de la demande en eau et les impacts visibles du changement climatique.
L’épuisement des nappes phréatiques : un signal d’alerte
L’assèchement progressif des nappes phréatiques a été l’un des effets les plus préoccupants de cette situation hydrologique. Plusieurs régions ont enregistré des baisses significatives des niveaux d’eau souterraine :
Une gestion des nappes souterraines en cours de renforcement
Pour répondre à cette crise, les autorités marocaines ont intensifié leurs efforts en adoptant des mesures visant une gestion durable des nappes phréatiques. Plusieurs contrats de gestion ont été établis, notamment pour les nappes de Souss, Haouz-M’ghat, Meski-Boudenib et Figuig. D’autres contrats sont prêts à être signés, incluant les nappes de Tarifa-Mnasra et Drader-Essaouira, tandis qu’un projet est en cours pour encadrer une nappe supplémentaire.
Ces initiatives, bien qu’encourageantes, ne suffisent pas à endiguer l’urgence de la situation. La préservation de cette ressource vitale nécessite une accélération des actions, accompagnée d’une sensibilisation accrue à l’utilisation rationnelle de l’eau, véritable trésor dans un contexte de rareté croissante.