Donald Trump s’est envolé vendredi pour Rome où il assistera samedi avec son épouse Melania aux obsèques du pape François avec des dirigeants du monde entier, contre lesquels il n’a cessé depuis janvier de décocher des flèches commerciales et diplomatiques.
Le président américain doit arriver dans la capitale italienne aux alentours de 22H50 locales.
« Nous allons rencontrer de nombreux dirigeants étrangers » en marge des obsèques, a-t-il assuré aux journalistes juste avant de quitter la Maison Blanche, mais sans préciser qui.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait déclaré mardi qu’il « voudrait » rencontrer son homologue américain au Vatican.
Donald Trump l’a accusé cette semaine, en termes virulents, de saboter un futur accord de paix avec la Russie.
Il avait prévu, comme pendant son précédent mandat (2017-2021), d’aller en Arabie saoudite pour son premier voyage à l’étranger, mais le décès du pape François en a décidé autrement.
Donald Trump, qui se définit comme un chrétien « sans appartenance », a fait mettre en berne les drapeaux sur les édifices publics aux Etats-Unis en hommage au jésuite argentin, qui critiquait sa politique anti-migrants.
Vendredi, il a dit de François qu’il était un homme « fantastique », qui « aimait le monde ».
Usant de son franc-parler notoire, le souverain pontife s’en était pris à Donald Trump dès février 2016, alors que le républicain n’était encore que candidat à la Maison Blanche, en disant: « Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne ».
L’ancien président démocrate Joe Biden, qui était proche du pape François, se rendra aux funérailles avec son épouse Jill, mais voyagera de manière indépendante, et non en invité de son successeur, selon son bureau.
Pour les obsèques de Jean Paul II en 2005, le président George W. Bush avait emmené deux prédécesseurs: Bill Clinton et son père George Bush Senior.
Au-delà de la cérémonie religieuse, c’est à un rendez-vous diplomatique d’une rare envergure que se rend Donald Trump.
Quelque 50 chefs d’Etat élus et dix souverains régnants ont confirmé jusqu’ici leur présence, selon le Vatican.
Le républicain a ébranlé depuis son retour au pouvoir l’ordre diplomatique et économique mondial, avec sa rhétorique nationaliste, sa remise en cause du rôle militaire américain et ses droits de douane.
Son deuxième déplacement international l’emmènera en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis entre le 13 et le 18 mai.