Un sabre ayant appartenu à Napoléon, « commandé pour son usage personnel » en 1802 et conservé pendant son règne, sera au centre d’une vente aux enchères le 22 mai à Paris.
La valeur de cette pièce, proposée par la maison de ventes Giquello, est estimée entre 700.000 et 1 million d’euros.
« Bonaparte, alors Premier Consul, commande ce sabre entre 1802 et 1803 à Nicolas-Noël Boutet, directeur de la Manufacture de Versailles, reconnu comme étant le plus grand arquebusier de son temps », a retracé l’Hôtel Drouot, où se déroulera la vente, dans un communiqué vendredi.
Devenu empereur, Napoléon Ier « le garde jusqu’à la fin de son règne avant de l’offrir à Emmanuel de Grouchy », un de ses fidèles qu’il élèvera dernier maréchal d’Empire, a précisé cette source.
« Conservé depuis 1815 par les descendants du maréchal, il sera mis pour la première fois en vente publique », a-t-elle ajouté.
Un second exemplaire, identique à celui-ci et commandé aussi par Napoléon, est conservé au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, en Russie.
Les enchères napoléoniennes font florès, plus de deux siècles après la mort de « l’Empereur des Français », décédé en exil en 1821, à 51 ans, après avoir dominé l’Europe.
Deux pistolets lui ayant appartenu jusqu’à sa première abdication en 1814, classés « trésors nationaux », ont été vendus aux enchères pour 1,69 million d’euros (avec frais) en juillet 2024.
En mars, le volume du Code civil ayant appartenu à Napoléon, qui insista pour que la France se dote de cet ensemble de lois uniformisant les règles de vie au début du XIXe siècle, a lui trouvé preneur pour 395.000 euros.